Les réseaux Carla
- magazine : Médias
- numero : 27 - décembre 2010
- date : 01 décembre 2010
- catégorie : Monde & société
Sommaire
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Les réseaux de Carla
C'est une femme de réseaux. Voire les réseaux faits femme. Carla Bruni Sarkozy n’a pas attendu de devenir la troisième épouse du chef de l’État pour cultiver des relations, des protections, des amitiés et des liens directs avec toute la presse française. Retour sur une vie multiple et ses innombrables connexions.
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Pierre Cassen : “Les médias n’osent pas se frotter à l’islam”
Il a fait parler de lui lors de l’apéro « saucisson-pinard » du 18 juin 2010. Dans la presse, il a été vite — un peu vite? — traité de « laïcard » et de « facho ». Que Pierre Cassen déteste l’islam, cela ne fait guère de doute. Pour le reste, le parcours pour le moins étonnant de cet ancien typographe « syndicat du Livre » laisse entrevoir une personnalité plus complexe. Rencontre.
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Dominique Jamet : Les médias... une école de servitude
Il est un des raras, très rares, trop rares journalistes dont on peut écrire, sans risque d’être démenti, qu’il a du talent, des idées et du courage. Qu’il a toujours préféré ses opinions à son confort, ses convictions à sa réputation. Rencontre avec un journaliste libre, tout simplement libre.
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Le point bleu
Dans « La Carte et le territoire », Michel Houellebecq invente un artiste appelé à un triomphe planétaire, qui débute sa carrière en photographiant, sous des lumières et des angles particuliers, des cartes Michelin.
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Les tubes de l’année
Rassurez-vous : la crise, le réchauffement de la planète, le sauvetage du soldat X, Y ou Z (en l’occurrence W comme Woerth), le (nécessaire) rétablissement du dialogue, la menace terroriste, les personnalités sulfureuses, les icônes, les soucis, la violence — invoquée à la moindre escarmouche —, les otages qui ne sont que des voyageurs en rade, le dérangeant, l’emblématique, le nauséeux et l’incontournable, quoique démonétisés, ont toujours cours dans les médias.
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Journaliste : caniche fiscal ?
Il aura fallu la présentation du projet de loi de finances 2011, annonçant les vingt-deux niches fiscales condamnées au fameux « coup de rabot », pour qu’un quotidien national jette son pavé dans la mare. Retour sur des avantages dont les journalistes ne parlent pas volontiers.
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Guérilla médiatique dans les vignes
Bien des titres aimeraient bénéficier de l’engouement croissant pour le journalisme gastronomique et viticole. Le film-pamphlet « Mondovino » y a concouru. Portrait de ses trois protagonistes majeurs — Jonathan Nossiter, son auteur, Robert Parker, le critique américain, et Michel Rolland, œnologue — et retour sur des stratégies médiatiques toujours en cours.
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Bruno Waterfield : “Le Daily Telegraph s’intéresse à l’UE parce qu’il ne l’aime pas ”
Journaliste britannique, Bruno Waterfield couvre les affaires européennes à Bruxelles depuis sept ans. Son journal, Le Daily Telegraph, est ouvertement eurosceptique, comme beaucoup de médias au Royaume-Uni. Même s’ils sont souvent considérés comme les mieux informés sur l’Europe.
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Les surprises d’Hibernatus
Imaginons un Hibernatus, passionné pour la vie collective des idées, que l’on aurait congelé vers la fin des années 1970, sortant de son sommeil polaire aujourd’hui même. Plongeons-le, au contraire du film où Louis de Funès est placé sous cloche, dans les débats médiatiques et juridiques contemporains. Cet Hibernatus possédait une idée précise de la censure.
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Entretien avec Alain Touraine : “L’université, un tas de ruines”
A 85 ans, Alain Touraine a conservé tout son mordant. Mais, attention, il n’est pas de ceux qui, bons démagogues, brocardent les médias. La presse est libre, plus libre qu’elle ne l’a jamais été, ose-t-il. Il ne hurle pas avec les contempteurs des organes d’information. A commencer par Internet, la respiration des « gens d’en bas ». Loin du gauchisme qui fait la loi dans la critique des médias. Revigorant.
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Entre amuseurs et grognons.
Dans le discours médiatique dominant, deux tonalités cohabitent étrangement, comme deux liquides qui ne se mélangent pas : d’une part, la mièvrerie « youp-là-boum », c’est- à-dire les amuseurs omniprésents ; d’autre part, le refrain grognon, voire apocalyptique, c’est-à-dire le discours de l’angoisse. Le second est aussi exaspérant que le premier. Qu’est-ce à dire ?