Louis Jammes, une humanité
- magazine : Art Absolument
- numero : 74 - novembre 2016
- date : 16 novembre 2016
- catégorie : Culture & arts
Sommaire
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Der Blaue Reiter
Vade-mecum de la modernité
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Catherine Peillon
Œil d'Horus
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Le continent du divers
Neuf artistes, femmes, africaines – pour
reprendre l’ordre du sous-titre de cette
exposition – se distinguent dans L’Autre
continent par leur diversité et la force de
leur travail, et leur réunion donne à explorer
continents africain et féminin, à travers des
regards jusque-là peu connus sur la scène
artistique internationale. -
Grandes et petites eaux
De la Fondation Schneider
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Assaf Shoshan
Ce que gomment les frontières
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Animal, sujet moral
À Cassel, quelques 90 peintures et études
animalières mettent en lumière les
échanges de motifs picturaux opérés dans
la région d’Anvers entre 1610 et 1680, et
ce notamment grâce à l’encyclopédie de
Conrad Gessner. -
Le prince de bois ou le retour de la forêt
Alors que nous avons défriché notre espace
au coeur des forêts et fondé notre civilisation
contre elles, les forêts hurlent vengeance en
replantant un nouvel art de l’espace, avec le
minimaliste Carl Andre comme avec les naturalistes
Frans Krajcberg et Claude Mollard. -
La collection Chtchoukine
Un rêve se réalise à la Fondation Vuitton : celui de voir à Paris – et hors Russie… – un ensemble
exceptionnel d’Icônes de l’Art moderne réuni par un riche marchand moscovite, Sergueï
Chtchoukine. 130 chefs-d’oeuvre venant de l’Ermitage et du musée Pouchkine, signés Monet,
Cézanne, Gauguin, Van Gogh, Rousseau, Derain, Matisse ou Picasso, que Chtchoukine a achetés
à Paris et exposés au public en son palais à Moscou, suscitant l’émergence de l’avant-garde
russe cubo-futuriste, suprématiste ou constructiviste. -
L’Occident naît en Orient
En quelques 500 oeuvres arrachées aux sables du
temps, le Louvre-Lens remonte le temps aux origines
de la civilisation en évoquant le miracle de
l’antique Mésopotamie, et c’est notre Histoire qui
ressurgit ainsi sur trois millénaires. Au moment
où le patrimoine immémorial d’Irak et de Syrie
est menacé de destruction et d’oubli par des
pillards et des fanatiques, la recherche de la
Mésopotamie perdue est d’une urgence vitale.
Sumer time ? -
Le mal de pierres de Jean-Luc Martinez
Avec Jean-Luc Martinez, la France tient enfin son Monument Man. Soucieux des destructions spectaculaires et du
trafic intense d’antiquités sur les sites antiques assyriens, comme Nimroud, Hatra, Ninive ou Khorsabad en Irak,
sumériens, comme Mari, ou romains, comme Palmyre, en Syrie, le président de la République François Hollande
a confié au Président-directeur du Louvre une mission sur la protection des biens culturels en situation de conflit
armé. Au-delà de la réouverture accélérée du musée national irakien de Bagdad et de la restitution de ses 15 000
pièces volées en février 2016, Jean-Luc Martinez est intervenu au G7 en mai et a remis 50 propositions françaises
pour protéger le patrimoine de l’humanité. Les expositions du Louvre-Lens sur la Mésopotamie antique et du Grand
Palais sur quatre « sites éternels » du Moyen-Orient, en essayant de sensibiliser tout un chacun à la notion de
patrimoine universel, font partie de ce dispositif de guerre à la guerre. -
Les piliers de l’art de Dia Al-Azzawi
Portant sa mémoire d’Irakien meutri jusqu’à Londres où il vit désormais,
Dia Al-Azzawi conjugue au futur antérieur tout ce que sa « terre brulée et
fertile » a donné de miracles et de tragédies. Comme les anciens symboles
de la Mésopotamie et les élévations de l’architecture islamique, son oeuvre
s’offre en autant de stèles pour l’inconsolable humain, en pionnier de l’art
contemporain dans le monde arabe. -
Premiers pas de danse au musée
Sur un air de pédagogie
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Mapplethorpe
Soutenue par la Fondation Mapplethorpe, cette rétrospective regroupe au
musée des Beaux-Arts de Montréal près de 250 oeuvres du plus controversé des
photographes. De ses premiers polaroïds à sa consécration en tant que maître
du noir et blanc, Robert Mapplethorpe déclenche en effet de nombreuses polémiques.
Jugé tout d’abord immoral pour le contenu explicitement sexuel de
ses clichés, auxquels il apporte un grand soin formel, l’artiste a désormais
tendance à être présenté comme un classique, trente ans après sa disparition.
Retour sur un étonnant paradoxe. -
La preuve par dix !
« J’ai besoin de me sentir lié au monde physique, il me faut le courage de
peindre le laid, il me faut la vie dans toute sa densité », déclarait Otto Dix. Les
affres qu’exprime son oeuvre se retrouvent à leur juste place dans une vaste
rétrospective au musée Unterlinden, qui fête, en même temps que le 125e
anniversaire du génial peintre allemand de la Nouvelle Objectivité, les 500 ans
du grandiose retable de Grünewald et de Nicolas de Haguenau. -
Matisse, Baudelaire
Ensemble, séparément