Nourriture en scène
- magazine : Jeu
- numero : 154 - 2015
- date : 01 mars 2015
- catégorie : Culture & arts
Sommaire
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Vraie Vénus et fausse fourrure
En 2014, La Vénus à la fourrure, face-à-face haletant
signé David Ives, était présenté sur nos écrans dans
une adaptation de Roman Polanski, puis au Centaur
dans la production du Canadian Stage de Toronto.
Quand fiction et réel se télescopent. -
Accompagner contes et conteurs
Cette réflexion a été rendue possible
par l’accompagnement, à l’automne 2014, de huit conteurs
dans une randonnée qui les a menés de Québec
à Rivière-du-Loup,
donnant un (nouveau)
spectacle chaque soir.
Quatre hommes,
quatre femmes,
quatre « jeunes »,
quatre « vieux ».
Et des publics
de toutes sortes. -
Je déteste le théâtre
Discours d'Olivier Choinière
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La nourriture en arts performatifs
Pourquoi s’intéresser à la nourriture en arts
performatifs ? Des futuristes à l’art relationnel, la
nourriture est de tous les principaux mouvements
de cette discipline. Cet article met en perspective
l’intérêt théorique on ne peut plus récent pour
cette pratique pourtant centenaire, marquée tant
par la subversion que par la commensalité. -
Danser la bouche pleine
Avec Manger, pièce chorégraphique pour
14 interprètes, Boris Charmatz fait d’une
nourriture abstraite le matériau de sa danse.
Les consignes qu’il y applique sont autant de
moyens de dévoiler les événements accidentels
qui naissent de la contrainte. -
Cuisiner l’inconfort
Nadège Grebmeier
Forget conçoit ses
oeuvres comme des
recettes performatives
au cours desquelles
l’artiste « cuisine » son
corps. La nourriture
devient matière,
couleur, costume,
métaphore. Le corps
féminin ainsi mis en
jeu se métamorphose,
plantant un univers
gargantuesque
immonde. -
Dans la bouche des performeuses amérindiennes
Que ce soit des pétales de fleurs arrachés avec les dents,
des fruits écrabouillés, des hamburgers ou des hosties
dont on se gave, des pommes dont on ne prend qu’une
bouchée ou encore un gâteau rose érigé en forme de pénis,
la nourriture dans la performance amérindienne met en
scène une résistance. -
Trio gourmand
La nourriture en scène affole les sens.
L’odorat, le goût, ou quelque vision alléchante,
exhument les souvenirs et font naître les fantasmes.
Trois courtes réflexions – de petites bouchées – nous entraînent ici
du côté de la sensorialité de l’expérience spectatrice,
là où s’entremêlent perception, mémoire et rêverie. -
Consommer le spectateur
Manger son spectateur. La proposition
des créateurs de Bouffe est à la fois amusante
et inquiétante. Au-delà des enjeux
politiques de la consommation alimentaire,
la pièce « mange »
le théâtre, passant
du cannibalisme
sur scène à la
cannibalisation
de la scène. -
Joël da Silva
La gourmandise et la faim
-
La grande bouffe
Entre hymne au vivant et putréfaction imminente,
la nourriture sur scène nous ramène peut-être
à notre fragile condition d’humains.
Entre représentation du réel et mise en scène
du dégueulasse, il n’y a rien comme une assiette
de macaroni qui tombe au sol pour créer ce petit
émoi pas si facile à nettoyer. -
Inquiétants festins
Artiste autodidacte,
Claudie Gagnon réalise
des installations et des
tableaux vivants depuis
une vingtaine d’années.
Ses installations se
composent d’accumulations
d’objets d’usage
domestique.
À la fois charmantes et
inquiétantes, elles hésitent
entre l’ordinaire et
l’extraordinaire.
Présentés sous forme de
performances théâtrales
sans paroles, ses tableaux
vivants proposent des
thèmes inspirés par l’histoire
et la culture populaire,
et mettent en oeuvre
des procédés empruntés
au langage de la peinture,
du théâtre et de la musique.
La nourriture a toujours
pris une place importante
dans ses créations.
Elle en a lancé, fait avaler,
laissé pourrir, fait des tapis,
du papier peint et des
banquets plutôt fastueux.
Son travail a été présenté
en Amérique, en Asie
et en Europe.
Parcours photographique
dans l’oeuvre de l’artiste. -
Refuser, combattre, affirmer
À l’occasion de la
Journée mondiale du
théâtre, le 27 mars,
le Conseil québécois
du théâtre invite un
professionnel du théâtre
à rédiger le message
québécois. Cette année, c’est à
Fabien Cloutier qu’est
revenu cet honneur.
L’auteur et comédien a
offert à Jeu une version
étoffée de son message. -
Emportés par la foule
Réunir 30, 43 ou 50 acteurs sur scène : une gageure, une folie ?
Mieux que cela, un acte de résistance.
En réaction au monologue, aux relations de couple
et aux histoires de famille que nous imposerait l’austérité ambiante,
trois créateurs ont pris ce pari démesuré. -
La succession
Les questions de succession aux postes de
direction des organismes culturels, notamment
en théâtre, ont fait couler beaucoup d’encre
ces derniers temps. Un rapport de HEC Montréal
permet d’en préciser les enjeux.