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Jaquette Paysages - Landscapes

Paysages - Landscapes

  • magazine : Esse
  • numero : 88 - 2016
  • date : 19 juillet 2016
  • catégorie : Culture & arts

Sommaire

  • Le paysage désencadré

    Car le cadre coupe et découpe, il vainc à lui seul l’infini du monde naturel, fait reculer le trop-plein, le trop-divers. La limite qu’il pose est indispensable à la constitution d’un paysage comme tel. Sa loi régit le rapport de notre point de vue (singulier, infinitésimal) à la « chose » multiple et monstrueuse. Aussi bien interposons-nous non seulement ce cadre de la visée entre le monde et nous, mais encore redoublons-nous les voiles, les écrans.
    Dans l’entretien qui ouvre ce dossier, Anne Cauquelin, que l’on connait notamment pour son ouvrage L’invention du paysage, rappelle que le paysage est traditionnellement issu de la recherche picturale et de la perspective et qu’il existe une confusion entre paysage et nature qui pourrait contribuer à nous éloigner de celle-ci.

    par Sylvete Babin
  • Le paysage, une contre-nature. Entretien avec Anne Cauquelin

    Philosophe, théoricienne de l’art et artiste, Anne Cauquelin développe depuis plusieurs années une réflexion autour des notions de paysage, de nature et de site. Elle montre dans L’invention du paysage (1989) que la perspective paysagère a fortement conditionné notre approche perceptive, au point que nous voyons le monde « en paysage». Selon l’auteure, l’art orienterait ainsi notre perception de la nature. Son intérêt pour le cyberespace et ses nouveaux dispositifs spatiotemporels l’a conduite à poursuivre la réflexion sur les liens entre site et paysage (Le site et le paysage, 2002). Elle s’est aussi
    interrogée sur les spécificités du jardin, qu’elle définit comme un espace fini, fragmenté et laborieux en regard du paysage, image d’un lointain qui suggère l’infini (Petit traité du jardin ordinaire, 2003).

    par Nathalie Desmet
  • Landscape - Photography and its temporal register

    Discussions of landscape photography are often aided by long-standing aesthetic
    categories such as the sublime and the picturesque. Identifying whether an image adheres in some way to a pre-existing treatment of content, composition, or use of colour and light can provide a basis for commentary on creative intention and possible meaning.

    par Roger Hopgood
  • Nature, temps et anthropocène : Julius von Bismarck et la peinture du paysage

    En engageant le dialogue avec une idée de « la nature » comprise simultanément comme une image, un lieu et une rencontre, la série ouverte de paysages intitulée Landscape Painting (2015), de l’artiste allemand Julius von Bismarck, nous fait réfléchir aux rapports qui unissent notre compréhension du paysage et les catégories temporelles et spatiales rattachées à celui-
    ci. Landscape Painting est un exemple saisissant de la façon dont on peut repenser les dualismes convenus opposant la nature à la culture depuis les failles mêmes de notre interaction avec le monde qui nous entoure – notamment quand il s’agit de circonscrire la rencontre avec ce que nous appelons « la nature ».
    L’oeuvre rejoint ainsi les discussions théoriques et culturelles actuelles portant sur des concepts comme « l’anthropocène ».

    par Natalie Koerner , Henriette Steiner
  • Kendra Wallace : le champ des apparences

    En dépit de tous nos artéfacts mécaniques, le monde où nous nous trouvons avant de commencer à calculer et à mesurer n’est pas un objet mécanique inerte mais un milieu vivant, un paysage dynamique et ouvert, sujet à ses propres humeurs et métamorphoses.

    par Anja Bock
  • C’est du travail, une pelouse moderne

    Sur le campus du Bauhaus à Dessau, un site conçu par Walter Gropius souvent considéré comme le berceau de l’architecture moderne, se trouve une pelouse de 2115 mètres carrés parfaitement entretenue. Plus qu’un vulgaire gazon, cette parcelle de vie organique doit sa
    survie à un entretien régulier – privilège associé à son statut de site patrimonial de l’UNESCO. Deux fois par jour, un réseau de puits souterrains l’hydrate au moyen de neuf arroseurs ; un jeudi sur trois, une équipe de quatre hommes la coupent en pilotant deux tondeuses à siège pendant huit heures; et, pour perturber au minimum le produit fini, une petite clôture dissuade les gens de l'accabler de leur poids.

    par Chloé Roubert , Gemma Savio
  • Déambuler, fuir, circuler

    La géographie, en ce sens, est un art de la représentation, c’est-à-dire un art du transport et de la traduction. Comment faire venir le lointain dans le proche ? Comment rendre dans leur présence les réalités absentes ?

    par Suzanne Paquet
  • La jungle de l’esperados

    Au mois d’octobre 2015 est arrivé VVV – Trois odyssées transfrontières, un élégant volume gris, cartonné, marqué en creux du sigle de trois V formant un triangle typographique1.

    par Alexis Pernet
  • Le paysage dan les oeuvres de Ludovic Sauvage

    Genre traditionnel en peinture, puis en photographie, occupant même parfois de longues séquences de cinéma où la nature passe au premier plan, le paysage est intrinsèquement lié à l’image. Saunderson, philosophe aveugle cité par Diderot, le disait déjà : pour lui, faute de voir la nature et de pouvoir la constituer en image, le paysage n’existait pas.

    par Vanessa Morisset
  • Les jardins dans tous ses états

    Les paradis de Granby de Catherine Bodmer

    par Isadora Chicoine-Marinier
  • Sarah Anne Johnson

    Motivée par l’exploration de la réalité, Sarah Anne Johnson amplifie et décale les effets documentaires du photographique en intervenant sur son médium. Elle intègre à ses images une variété d’artifices allant du diorama à Photoshop en passant par la peinture, de sorte que s’ajoute au cliché initial un long processus de recréation du contenu.

    par Dominique Sirois-Rouleau
  • Sarah Sense

    Véritable métissage des genres, le travail de Sarah Sense combine la photographie contemporaine et l’artisanat afin de produire des oeuvres hybrides empruntant à la fois au vocabulaire iconographique autochtone et au genre du paysage. D’origine chitimacha (Louisiane) et choctaw (Oklahoma), l’artiste réactive des techniques de tissage traditionnellement liées à la fabrication de paniers chitimachas, intégrant leur qualité décorative à un esthétisme photographique qui n’est pas sans évoquer la vision romantique des peintres paysagistes de la Hudson River School.

    par Anne-Marie Dubois
  • Sara A.Tremblay

    En 2013, Sara A.Tremblay se rendait à Själsö, sur l’ile de Gotland en Suède, pour une résidence de 88 jours offerte par la Brucebo Fine Art Foundation. Au cours de son séjour, elle a produit une imposante documentation comprenant photographies, vidéos et objets, certains conçus et d’autres trouvés, se déclinant en différentes séries, de manière à témoigner de son expérience du territoire suédois

    par Maude Johnson

A propos du magazine

Esse
Esse ESSE arts + opinions s’intéresse aux diverses pratiques disciplinaires et interdisciplinaires (arts visuels, performance, vidéo et cinéma d’auteur, musique et danse actuelles, théâtre expérimental, etc.) et à toutes formes d’interventions à caractère social, in situ ou performatif. La revue Esse privilégie les analyses qui abordent l’art en relation avec le contexte (géographique, social, politique ou économique) dans lequel il s’inscrit, les pratiques relationnelles, les œuvres engagées, les manifestations hors les murs. esse soutient aussi les discours d’artistes et d’auteurs qui prennent en compte les créations expérimentales ou risquées, remettant en question les valeurs dominantes. La revue se démarque par son engagement et sa volonté à tisser des liens entre la pratique artistique et son analyse. esse est présent au canada et en Europe.

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