Piotr Beczala
- magazine : Opéra Magazine
- numero : 106 - 2015
- date : 01 mai 2015
- catégorie : Culture & arts
Sommaire
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Piotr Beczala
Venu à Paris pour incarner Faust à l’Opéra Bastille et assurer la
promotion de son nouveau récital chez Deutsche Grammophon,
récemment couronné d’un Diamant d’Opéra Magazine, le ténor
polonais ne manque ni d’intuition, ni de franc-parler. Ses vingt-trois
années de carrière ont été autant d’étapes dans une ascension vers les
sommets conduite avec sagesse. Désormais promu au rang de star, il
n’en perd pas pour autant sa lucidité et organise prudemment ses futures
prises de rôles : Lohengrin, Don José, Rodolfo dans Luisa Miller... -
Graham Vick
Le 16 mai, l’unique opéra achevé d’Ernest
Chausson, chef-d’oeuvre absolu de l’opéra
français, créé posthume à la Monnaie de
Bruxelles, en 1903, sera pour la première
fois représenté à l’Opéra National de Paris
dans son intégralité. -
Sandrine Anglade
Du 6 au 10 mai, la metteuse en scène
française s’attaque pour la première fois
au chef-d’oeuvre de Berg, à la demande de
l’Opéra de Dijon où, en 2010, sa nouvelle
production de L’Amour des trois oranges
avait remporté un vif succès. -
Mario Del Monaco
Le 27 juillet 1915 naissait à Florence le dernier ténor dramatique
italien de l’histoire. Depuis son retrait des scènes, en 1975, et sa
disparition, sept ans plus tard, aucun Otello, Dick Johnson, Canio
ou Andrea Chénier d’une stature comparable n’a émergé sur la terre de
naissance de l’opéra. Pour cela, et aussi pour son énergie, sa puissance
et son magnétisme, Mario Del Monaco méritait amplement qu’on lui
rende hommage, en cette année de centenaire. -
André Pernet
Le 27 mai, l’Opéra Théâtre de Saint-Étienne redonne sa chance, avec le
précieux partenariat du Palazzetto Bru Zane-Centre de musique romantique
française, à une rareté : Le Marchand de Venise de Reynaldo Hahn, absent
de l’Hexagone depuis la production dirigée par Manuel Rosenthal à l’Opéra-
Comique, en avril 1979. Représenté en 1935, à l’Opéra de Paris, l’ouvrage
repose pour beaucoup, comme la comédie de Shakespeare adaptée par le
librettiste Miguel Zamacoïs, sur les épaules de l’interprète de Shylock. À la
création, le rôle du vieil usurier vénitien était tenu par André Pernet, la plus
grande basse française du XXe siècle après Marcel Journet. -
Toulon, douze années de renouveau
Inauguré en 1862, avec une représentation de La Juive,
l’un des plus grands théâtres d’opéra de France (mille
trois cent vingt-neuf places assises) a considérablement
évolué depuis l’arrivée de Claude-Henri Bonnet à sa tête :
répertoire plus diversifié, saison de concerts symphoniques,
ouverture à de nouveaux publics... En conclusion d’une
saison lyrique 2014-2015 marquée par les créations
in loco de Katia Kabanova et Giulio Cesare, Giuliano
Carella, directeur musical de l’Opéra, sera au pupitre de
Simon Boccanegra, à partir du 17 mai. -
La maréchale du XXIe siècle
Étoile incontestée de la nouvelle production de Der Rosenkavalier, en ouverture
du « Festival de Pâques » de Baden-Baden, Anja Harteros a plongé le public
dans l’extase, recueillant la plus grosse ovation de la soirée au rideau final.
Une Maréchale d’anthologie, que l’on est impatient de retrouver à la Bastille,
en mai 2016, pour le retour de la soprano allemande à l’Opéra National de Paris. -
Rameau comme on l’aime
Avec les instrumentistes et choristes de son ensemble Pygmalion,
ainsi qu’une impeccable équipe de solistes, Raphaël Pichon livre la
meilleure intégrale en CD de Castor et Pollux (version de 1754),
l’un des plus purs chefs-d’oeuvre du compositeur.