Presse
Jaquette Plantes

Plantes

  • magazine : Esse
  • numero : 99 - 2020
  • date : 05 mai 2020
  • catégorie : Culture & arts

Sommaire

  • Ce que disent les plantes

    Nous changeons grâce à des collaborations à la fois intra et interspécifiques. Ce qui importe pour la vie sur Terre se manifeste dans ces transformations, et non dans les arbres de décision d’individus autosuffisants.

    par Sylvette Babin
  • Vers un art écosophique

    Dans Les trois écologies, Félix Guattari explique qu’une véritable révolution écologique ne pourra avoir lieu sans un changement de paradigme global, qui ne se limiterait pas seulement à une prise de conscience environnementale, mais concernerait également les sphères du social et de la subjectivité humaine. Il ne s’agirait plus de considérer les problématiques contemporaines séparément, mais de les aborder comme un ensemble, en apprenant à penser de manière transversale, car «non seulement les espèces disparaissent mais [aussi] les mots, les phrases, les gestes de la solidarité humaine1 », écrit le philosophe. Il regroupe ainsi
    les trois écologies – environnementale, sociale et mentale – sous le concept d’écosophie, qui permet de caractériser un engagement à la fois pratique et théorique, politique et esthétique.

    par Cléo Verstrepen
  • La photographie entre nature et culture

    Les végétaux sont bien enracinés dans l’histoire de la photographie.
    Des «dessins photogéniques» de fougères réalisés par William Henry Fox Talbot aux tulipes érotisées de Robert Mapplethorpe, la sophistication naturelle des plantes et des fleurs se révèle tout entière dans la forme photographique. Or, la capture de la flore par les moyens mécaniques de l’objectif et de l’obturateur n’est pas toujours comprise comme la rencontre de deux opposés. Il arrive même que le procédé photographique passe pour une sorte de complice naturel, presque vierge de toute détermination humaine. Pour Louis-Jacques-Mandé Daguerre, par exemple, à propos
    du daguerréotype, qu’il breveta en 1839, la photographie « n’est pas un instrument servant à dessiner la nature, mais un processus chimique et physique qui lui donne la facilité de se reproduire d’elle-même ».

    par Roger Hopgood
  • Du temps et des fleurs

    Les fleurs constituent une bonne illustration du cycle complet de la vie. De l’éclosion de la jeunesse jusqu’à la mort en passant par le dépérissement qui accompagne
    la vieillesse, elles sont un symbole parfait de mutabilité. En ce sens, elles représentent admirablement le temps qui passe. Dans la nouvelle de J. G. Ballard «Le jardin du temps», la technologie fantastique des «fleurs du temps» leur permet d’arrêter momentanément son passage. Ces fleurs étranges, qui poussent dans le jardin d’un château, ont le pouvoir de ralentir l’avènement du futur. L’histoire raconte comment les deux châtelains tentent d’utiliser
    les fleurs du temps pour retarder l’arrivée d’une bande de paysans en colère qui se profile à l’horizon. À la fin du récit, la foule a envahi le château et les bourgeons ont disparu, mettant le lecteur en garde contre l’emploi d’astuces magiques pour maitriser le temps. Comment se protéger d’un avenir menaçant (personnifié ici par la foule)? Telle semble être la question que soulèvent ces fleurs allégoriques qui effacent le temps.

    par Kyveli Mavrokordopoulou
  • Rashid Johnson

    À l’été 1936, quand le Musée d’art moderne de New York a exposé les del- phiniums hybrides d’Edward Steichen,
    le public n’était pas mûr pour considérer cela comme une forme d’art sérieuse. Les delphiniums de Steichen portaient en germe, pourtant, une révolution importante à advenir : premiers orga- nismes vivants à être montrés dans un musée, ou presque, ils remettaient en question de manière inédite les notions acquises d’autorat, de permanence
    et de pureté. Les fleurs représentées, pour une fois, n’avaient rien à voir avec celles des tableaux de l’âge d’or de la peinture hollandaise. Elles étaient tout
    à fait silencieuses; elles n’avaient rien
    à dire sur la religion. Elles exhibaient fièrement leur beauté, avec l’assurance des objets d’art naturels qui existent par eux-mêmes.

    par Giovanni Aloi
  • Fatma Bucak

    Le rosier de Damas

    par Anaïs Castro
  • Végétale

    Comment Arabidopsis thaliana, une petite plante sauvage, peut-elle porter l’avenir de l’humanité dans l’espace? Voilà une des questions qui ont guidé le collectif d’artistes Soft Turns au cours d’une résidence de recherche de trois ans à l’École des sciences de l’environnement de l’Université de Guelph. Le collectif, formé des collaborateurs et conjoints de longue date Wojciech Olejnik et Sarah Jane Gorlitz, tient son intérêt pour les plantes de son insatiable curiosité pour la relation subtile entre la familiarité et l’étrangeté dans notre expérience quotidienne. L’installation vidéo multicanal Fluorescence (2015) marque la première exploration botanique du collectif à l’échelle microscopique. L’œuvre présente un montage d’images de cellules végétales tirées de huit éditions de l’ouvrage Biology of Plants (Biologie végétale, 1970-). La lumière d’un écran d’ordinateur portable éclaire
    les images à une intensité proche du minimum nécessaire pour déclencher la photosynthèse.

    par Tak Pham
  • Michelle Bui

    Spilled Plenitude

    par Anaïs Castro
  • Luce Meunier

    Récit d’un parcours plastique

    par Anne Roger

A propos du magazine

Esse
Esse ESSE arts + opinions s’intéresse aux diverses pratiques disciplinaires et interdisciplinaires (arts visuels, performance, vidéo et cinéma d’auteur, musique et danse actuelles, théâtre expérimental, etc.) et à toutes formes d’interventions à caractère social, in situ ou performatif. La revue Esse privilégie les analyses qui abordent l’art en relation avec le contexte (géographique, social, politique ou économique) dans lequel il s’inscrit, les pratiques relationnelles, les œuvres engagées, les manifestations hors les murs. esse soutient aussi les discours d’artistes et d’auteurs qui prennent en compte les créations expérimentales ou risquées, remettant en question les valeurs dominantes. La revue se démarque par son engagement et sa volonté à tisser des liens entre la pratique artistique et son analyse. esse est présent au canada et en Europe.

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