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Jaquette Réinventer le travail

Réinventer le travail

  • magazine : L'Art du Cinéma
  • numero : 70 - 2011
  • date : 01 avril 2011
  • catégorie : Culture & arts

Sommaire

  • N’importe qui peut cuisiner ?

    Ratatouille de Brad Bird et Jan Pinkava.
    N’importe qui peut cuisiner : telle est la maxime scandant les différents actes de l’histoire contée par Ratatouille. À cela nous pourrions ajouter que, pour le moins, tout le monde doit cuisiner.

    par André Balso
  • Gagner son pain ou faire du blé...

    A Corner in Wheat (Les spéculateurs) de D.W.Griffith.
    De tous les courts métrages tournés par Griffith pour l’American Biograph Company entre 1908 et 1913, A Corner in Wheat est certainement celui qui a suscité le plus de commentaires. Sa notoriété1 tient à ce qu’on y repère une des premières critiques cinématographiques du capitalisme et de la misère qu’il engendre, où Griffith, en quelque sorte, rejoindrait, sinon Marx, du moins les idées socialistes de la fin du XIXe siècle.

    par Denis Lévy
  • Forgotten men au travail

    The Crowd (La foule) et Our Daily Bread (Notre pain quotidien) de King Vidor.
    The Crowd et Our Daily Bread sont deux Americanas. Vidor y travaille le mythe américain du self-made man (pionnier idéal se construisant lui-même par un travail dur et constant), et pose par là de façon centrale la question de la place du travail dans la vie des gens. Les films traitent ainsi la question de l’héroïsme et du lien de l’individu au collectif.

    par Marion Polirsztok
  • Le peuple et ses fantômes

    Tokyo Sonata de Kiyoshi Kurosawa.
    Sous des dehors de mélodrame familial, Tokyo Sonata rejoint localement, par sa tonalité, le conte fantastique. Sa musique (silences pesants ponctués d’une tremblante ritournelle jouée au piano électrique), ses temps suspendus (plans larges sur des corps immobiles, gros plans sur des visages stupéfaits) génèrent une étrangeté qui accompagne les incroyables méandres de son histoire initialement simple, mais porteuse de chaos.

    par Lucas Hariot
  • Lettre à un immortel

    Pour mémoire e Jean-Daniel Pollet.
    Tu regardes d’abord les mains, l’une après l’autre ; des mains fortes, calleuses, tannées par le travail ; des mains qui manient des outils — tapent, tournent, grattent, lissent ; des mains d’ouvriers.

    par Charles Foulon
  • Pour mémoire de Jean-Daniel Pollet

    Pour mémoire nous fait découvrir un métier : mouleur. Le film présente le travail d’un petit atelier d’une vingtaine d’ouvriers mouleurs situé à la campagne.

    par Denis Lévy
  • Workingman’s Death

    La mort du travailleur de Michael Glawogger.
    Poétique du paradoxe et de l’étincelle - Workingman’s Death a l’ampleur d’un opéra dont les
    héros sont tous des travailleurs manuels.

    par Élisabeth Boyer
  • Ce qui renaît

    Jaffa, la mécanique de l’orange de Eyal Sivan.
    Jaffa, la mécanique de l’orange tisse une dialectique fine croisant deux fils noués autour de la ville de Jaffa et de ses orangeraies : la résurrection d’une séquence historique oubliée, où Arabes et immigrés juifs vivaient et travaillaient ensemble à l’aube du XXème siècle, et la révocation de ce que l’on pourrait nommer la « fable de Jaffa » fondatrice de l’État d’Israël aujourd’hui séparé des
    Arabes et de la Palestine.

    par Céline Braud
  • Cheminots de Luc Joulé et Sébastien Jousse

    Au plus loin du stéréotype de l’aristocratie ouvrière, le film dévoile patiemment cette multitude de métiers malmenés qu’unifie le seul nom de cheminot ; livre comme un acte premier de résistance au libéralisme une vision d’ensemble du chemin de fer.

    par Frédéric Favre

A propos du magazine

L'Art du Cinéma
L'Art du Cinéma L'ART DU CINEMA est une revue qui n’entend pas suivre l’actualité d’un point de vue critique. Elle est organisée autour de thèmes directeurs, à propos desquels sont convoqués des films de toutes époques. Il n’y a pas, à nos yeux, de « vieux » films, il n’y a que des œuvres sans âge. Notre propos est en effet de considérer les films comme des œuvres d’art, c’est-à-dire des formes de pensée autonome et singulière. Dans cette optique, nous parlons exclusivement de films que nous aimons, et dont nous supposons qu’ils pensent, pour tenter d’y saisir cette pensée à l’œuvre à travers les idées-cinéma qu’ils créent. Notre travail est collectif, en ce qui concerne le choix des thèmes, la discussion des films et les projets d’articles, qui sont ensuite écrits et signés individuellement.

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