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Jaquette Savoir

Savoir

  • magazine : Esse
  • numero : 98 - 2020
  • date : 23 janvier 2020
  • catégorie : Culture & arts

Sommaire

  • Savoirs partagés

    Je n’évoque pas avec nostalgie le
    17e siècle – ses mâles amateurs privilégiés entretenus par l’aventure coloniale, le labeur des ouvriers inféodés, les vastes domaines et la conviction arrogante de leur propre supériorité – ; mais je retiens quand même deux idées formulées à cette époque : la valeur de la « philosophie expérimentale » et le précepte de
    « ne rien accepter sous prétexte que cela vient d’une autorité ». Il me
    semble que « les pratiques créatives
    de la connaissance » sont des façons d’appréhender ces idées et de nous assurer qu’elles ne cèdent pas devant les exigences pragmatiques infinies
    des protocoles du savoir : résultats, extrants, impact, suivi constant de l’utilité précise de tel savoir particulier ou de sa capacité à s’adapter aux demandes et aux impératifs du capi­ talisme cognitif, à savoir la portabilité, la transférabilité, l’utilité, la flexibilité, l’application concrète, l’entrepreneu­rialité et, de façon générale, l’intégration tous azimuts à l’économie de marché.
    — Irit Rogoff, Practicing research: singularising knowledge

    par Sylvette Babin
  • La production de savoir et de non-savoir dans les écoles d’art

    Pour problématiser le rapport entre art et savoir, il parait nécessaire d’examiner un des lieux de production du savoir les plus actifs en matière d’art contemporain, c’est-à-dire l’école d’art. C’est dans son enceinte que la longue droite des traditions artistiques rencontre les manifestations discordantes d’un présent dynamique, tout cela dans une sphère d’activité consacrée à la fois à l’enseignement supérieur et à la formation pratique. Pour commencer notre analyse, dressons un inventaire des types de connaissances qui sont produites dans cet établissement.

    par Justin Langlois
  • L’apport pédagogique de l’intervention

    Dès la fin des années 1960, la critique à l’encontre de l’autorité et de l’hermétisme
    des accrochages traditionnels a obligé
    les musées à considérer l’existence d’une pluralité de points de vue et d’approches plus subjectives et interactives des collections1. À la fin des années 1970, la reconnaissance, par les conservateurs de musée, d’une création artistique proposant une réflexion de nature critique sur le fonctionnement du musée et le sens des collections, dont les représentants les plus emblématiques sont Marcel Broodthaers, Daniel Buren et Hans Haacke, mais aussi Michael Asher, Louise Lawler
    et Andrea Fraser, s’est révélée un moyen opportun d’offrir de nouveaux points de vue sur les collections et de stimuler de nouveaux liens entre le public et l’institution. En sollicitant des regards souvent transgressifs, voire des contrediscours, sur les collections, l’origine de leur acquisition ou encore le
    sens que revêt leur conservation, les musées visent alors à éveiller chez le public un questionnement sur ce qui lui est donné à voir, au-delà de l’expérience esthétique.

    par Ariane Lemieux
  • Kilo Hoku

    L’orientation selon le peuple hawaïen

    par Austin Henderson
  • Le paysage comme pédagogie

    Pour créer Gift of Stone, la chorégraphe norvégienne Katarina Skår Lisa, qui fait partie du peuple autochtone des Sámis vivant
    en Fennoscandie, s’est interrogée sur ce qui pourrait constituer une épistémologie et une méthodologie autochtones et leurs con- séquences sur les modalités d’écriture chorégraphique et de collaboration artistique. Le processus de création et l’œuvre elle- même sont ancrés dans la cosmologie et les pratiques de la communauté de l’artiste :
    les Sámis des mers vivant le long de la côte et des fiords principalement dans le nord
    de la Norvège, dont le rapport au monde est marqué par la proximité de l’océan.

    par Nayla Naoufal
  • Hannah Jickling, Helen Reed

    En 2016, Hannah Jickling et Helen Reed ont mis en place Big Rock Candy Mountain. Cet ambitieux projet de résidence artistique à l’école primaire vancouvéroise Queen Alexandra a été mené en étroite collaboration avec Other Sights for Artists’ Projects et la commissaire Vanessa Kwan.

    par Daniel Fiset
  • Caroline Boileau

    Dans sa pratique multidisciplinaire, Caroline Boileau explore, à partir d’une position féministe, la représentation du corps de la femme dans ses relations à la santé intime, publique, sociale et politique. Ses œuvres sont empreintes d’une hybridité formelle et conceptuelle : elle invente et représente des corps afin de problématiser les savoirs produits par l’histoire de l’art, de la médecine et des sciences.

    par Elise Anne LaPlante
  • Pam Hall

    Avec une pratique reposant sur une observation vigilante et une écoute attentive, Pam Hall médite sur la nature de la connaissance.

    par Paul Couillard
  • Véronique Béland

    Les astronautes de la raison ont peuplé le ciel nocturne

    par Frédérique Renaud
  • Art nomade

    Progéniture

    par Alain-Martin Richard
  • Shannon Bool

    Bombshell

    par Sophie Drouin

A propos du magazine

Esse
Esse ESSE arts + opinions s’intéresse aux diverses pratiques disciplinaires et interdisciplinaires (arts visuels, performance, vidéo et cinéma d’auteur, musique et danse actuelles, théâtre expérimental, etc.) et à toutes formes d’interventions à caractère social, in situ ou performatif. La revue Esse privilégie les analyses qui abordent l’art en relation avec le contexte (géographique, social, politique ou économique) dans lequel il s’inscrit, les pratiques relationnelles, les œuvres engagées, les manifestations hors les murs. esse soutient aussi les discours d’artistes et d’auteurs qui prennent en compte les créations expérimentales ou risquées, remettant en question les valeurs dominantes. La revue se démarque par son engagement et sa volonté à tisser des liens entre la pratique artistique et son analyse. esse est présent au canada et en Europe.

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