Théâtres de rêve
- magazine : Jeu
- numero : 158 - 2016
- date : 04 avril 2016
- catégorie : Culture & arts
Sommaire
-
Prendre rendez-vous avec soi-même et les siens
Dans la grande majorité des théâtres
québécois, on donne
aujourd’hui une place
prépondérante à ce
qu’on appelle le théâtre
de création, celui qui
s’appuie sur un texte
neuf, celui qui est créé
de toutes pièces, celui
provenant d’artistes qui,
plutôt que de revisiter
le répertoire, choisissent
de l’enrichir d’une
oeuvre nouvelle. -
Macbeth
La traduction du Macbeth de Shakespeare
par Michel Garneau a été créée en 1978,
dans une mise en scène de Roger Blay.
Trente-sept ans plus tard, endossée par la
metteure en scène Angela Konrad et sa solide
distribution, la « tradaptation » est, semble-t-il,
toujours aussi pertinente. -
Le Ravissement de Catherine V.
Elle est jeune,
elle est belle,
elle exerce un métier
qui la passionne.
Peut-on dire que
Catherine Vidal
mène une vie de rêve ?
L’intéressée ne le
dément pas, tout
en posant un regard
vif et acéré sur ce
merveilleux monde
qu’est le théâtre. -
L’étoffe de nos rêves
André Brassard et
Lorraine Pintal comptent
parmi les définisseurs de
notre modernité scénique,
et leur rôle d’artistes et de
directeurs artistiques est
immense. Leur parcours
leur donne une longue
perspective sur le réel
et ses possibles.
Leurs rêves sont ainsi
moins des méditations
et des imaginations que
des désirs aux allures
de projets. -
Le théâtre jeunes publics, une utopie nécessaire
Le milieu du théâtre jeunes publics
a identifié les grands défis du XXIe siècle,
mais des préjugés trop tenaces freinent
son plein développement et, surtout,
son potentiel de rencontres avec les jeunes. -
Gretchen Gret
Profil aquilin aux
pommettes saillantes,
yeux perçants, bouche
large et volontaire
surmontée d’un
impressionnant
appendice nasal :
voici Gretchen Gret,
toute de latex et de
tissus grossiers, portant
son dernier costume de scène, les hardes dépenaillées de Mère Courage.
Elle s’entretient ici avec le marionnettiste Pierre Robitaille. -
Un banquet
Croyez-le ou non,
le théâtre dont nous
rêvons était déjà le
sujet d’enflammées
discussions chez les Grecs
de l’Antiquité, eux qui ont
d’ailleurs inventé le genre.
À preuve ce Banquet inédit,
dont il ne nous reste
– hélas ! – que ce bref extrait.
On y découvre des gens aux
vues contrastées, parfois
étonnamment modernes,
toujours passionnément
défendues. Socrate y fait
même, comme dans Le
Banquet de Platon, une brève
mais remarquable apparition. -
Le silence complet se fit
Pratiquer l’art théâtral au Québec relève encore
bien souvent de l’exploit et repose d’abord
et avant tout sur le désir, voire l’obstination,
des artistes eux-mêmes.
Dans ce texte de fiction,
le metteur en scène,
directeur artistique du FTA,
imagine ce qu’il en serait
si une véritable volonté
politique s’en mêlait. -
Le théâtre dont je rêve
Le Québec est une jeune nation, un territoire de possibles
où survit un certain romantisme. À son image, le critique
rêve d’un théâtre cultivant sa jeunesse et sa rébellion,
comme on prend soin d’un rare cépage. -
Petit manifeste d’un rêve à haute voix
L’acteur est un animal
d’instinct. Il pense avec
ses tripes. Sa jungle
est le rêve. Le théâtre
rêve de lui, jour et nuit.
Il est un fourneau de
dons, qui tantôt braille,
tantôt se met à broil.
Il se doit d’être tout
donné à ce qu’il fait,
et son engagement
réveille les pleurs, le
rire et l’enfance ; en fait,
réveille tout court. -
Une légende retrouvée
L’esprit fertile d’Oliver Morin,
artiste aux multiples talents,
se déploie en se lançant sur
les traces d’un acteur unique,
Clément A. Robidoux. -
Pas un esprit, mais deux
L’auteur a traduit
Agokwe, un solo de
Waawaate Fobister,
qui prendra l’affiche
dans sa version
originale anglaise à
la Chapelle en avril.
Il nous raconte ici la
petite histoire de son
immersion en tant
que Blanc dans une
tradition autochtone
de l’homosexualité…
ou de ce qu’il en reste. -
L’avenir du théâtre
Quittant la
codirection artistique
du Théâtre Aux Écuries,
Olivier Choinière
trace un bilan nuancé
et inspirant où il est
question de relève,
de transmission,
de création et de
bien public. -
La diversité et ses limites
Les arts destinés aux jeunes publics sont
probablement ceux où évoluent le plus de
comédiens provenant de la diversité culturelle,
mais il reste encore une multitude de préjugés
et d’idées reçues à pourfendre. -
Castellucci, la beauté du chaos
Si la formule n’était pas
aussi galvaudée, on dirait de
Romeo Castellucci qu’il est un des
plus grands artistes de notre temps.
Metteur en scène et plasticien,
il conçoit également les décors,
les costumes, le son et les
éclairages de ses spectacles.
Au Festival TransAmériques,
il présente Go Down, Moses,
inspiré de la vie de Moïse.
Entrevue épistolaire avec
un maître de la scène.