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Jaquette Vélimir Khlebnikov

Vélimir Khlebnikov

  • magazine : Europe
  • numero : 978 - 2020
  • date : 11 avril 2020
  • catégorie : Culture & arts

Sommaire

  • Tentative d’exploration du continent Khlebnikov

    Pendant longtemps les poèmes de Vélimir Vladimirovitch Khlebnikov
    sont restés à l’abandon, comme de vieilles charrues envahies par la
    végétation. Je tenterai de m’aventurer dans la forêt profonde de cette
    oeuvre, pareil à un Livingstone qui remonterait le cours d’un Zambèze.

    par Angelo Mario Ripellino
  • Souvenirs sur Khlebnikov

    J'ai fait la connaissance de Khlebnikov à la fin du mois de décembre
    1913 1. J’avais décidé que nous devions impérativement nous rencontrer
    et converser. Je lui vouais une admiration qui ne se pouvait comparer à
    nulle autre.

    par Roman Jakobson
  • Du domaine de la lumière

    Choix de lettres 1909-1922

  • Approches du code Vélimir

    L’oeuvre de Vélimir Khlebnikov peut être comparée à une rivière
    souterraine ; par endroits elle sort de terre, mais sa fonction principale
    est d’être la source invisible de ce qui pousse à la surface.

    par Sergueï Birioukov
  • Iouri Tynianov

    Les bons théoriciens savent ce qu’ils doivent aux praticiens. Tel est
    le cas de Iouri Tynianov (1894-1943), l’une des trois grandes figures
    du « formalisme russe ». La théorie littéraire et poétique de Tynianov
    sait ce qu’elle doit à la poésie de Khlebnikov et de Mandelstam.

    par Iouri Tynianov
  • Khlebnikov et les oiseaux

    Il est des choses qu’on ne peut pas comprendre sans rechercher
    quelques-uns des fils, rendus ténus par le temps, qui relient les
    événements entre eux. En quête de telles interactions, les spécialistes de
    la littérature retournent le texte et le contexte qui l’engendre. Le degré
    d’élargissement du contexte n’a pas de limites et dépend du désir de
    l’interprète et de sa capacité à travailler sur des témoignages biographiques,
    graphologiques, etc., et sur les maigres informations données par le
    matériau et le minerai qui portent parfois juste une goutte de précieux
    savoir sur l’objet étudié.

    par Vassili Golovanov
  • Khlebnikov et les oiseaux

    Il est des choses qu’on ne peut pas comprendre sans rechercher
    quelques-uns des fils, rendus ténus par le temps, qui relient les
    événements entre eux. En quête de telles interactions, les spécialistes de
    la littérature retournent le texte et le contexte qui l’engendre. Le degré
    d’élargissement du contexte n’a pas de limites et dépend du désir de
    l’interprète et de sa capacité à travailler sur des témoignages biographiques,
    graphologiques, etc., et sur les maigres informations données par le
    matériau et le minerai qui portent parfois juste une goutte de précieux
    savoir sur l’objet étudié.

    par Vassili Golovanov
  • Khlebnikov en 1919

    Vers la fin de l’été 1919, redoutant d’être mobilisé dans l’Armée des
    Volontaires de Denikine qui avait pris le contrôle de Kharkov, Vélimir
    Khlebnikov trouva refuge dans un hôpital psychiatrique proche de la
    ville. Jusqu’au coeur de l’hiver qui vit la retraite des unités blanches, il
    bénéficia dans cet établissement de la protection du médecin-chef,
    Vladimir Iakovlevitch Anfimov. C’est en 1935 que ce dernier publia ce
    témoignage dans les annales d’un hôpital de Krasnodar.

    par V.I. Anfimov
  • Khlebnikov naïf et non naïf

    J’ai déjà eu l’occasion de l’écrire : le phénomène Vélimir Khlebnikov
    occupe une place tout à fait singulière dans l’histoire de la littérature
    naïve et du primitivisme littéraire. Le temps est venu d’accorder au grand
    Futurien toute l’attention qu’il mérite — même si cela ne va pas sans
    quelque appréhension car, pour reprendre le mot de Leonid Katsis, de
    toutes les disciplines littéraires celles qui s’occupent de Harms et de
    Khlebnikov offrent la particularité de « transformer leurs débats en
    pugilats ».

    par Danila Davydov
  • Temps et parole poétique chez Vélimir Khlebnikov

    Tout homme vit dans le temps, avec et contre lui. Tout homme sait
    que le temps lui est compté, et c’est la grandeur tragique de l’être humain
    conscient que de connaître sa constitutive mortalité. L’homme artiste
    n’échappe évidemment pas à cette triste condition, mais en créant des
    objets singuliers faits par l’art, il peut espérer qu’ils lui survivront et,
    d’une certaine manière, le feront vivre métonymiquement après sa mort.

    par Jean-Claude Lanne
  • Les Tables du Destin, Tableau de l’histoire

    Dans son essai Iconologie : Image, Texte, Idéologie, W.J.T. Mitchell
    écrit : « Un paragraphe composé “en drapeau” et renversé à quatrevingt-
    dix degrés peut être “lu” comme la ligne de crête d’un paysage
    urbain ; une oeuvre picturale criblée de caractères alphabétiques peut
    avoir été composée pour être lue de gauche à droite et du haut vers le
    bas. Les marques ou les inscriptions ne dictent pas leur mode de lecture
    en vertu de leur structure interne ou de leur essence naturelle. Dans les
    faits, c’est le système symbolique qui détermine le mode de lecture, et
    celui-ci relève ordinairement de l’habitude, de la convention ou d’une
    indication de l’auteur — autrement dit, d’un choix ou d’une
    nécessité. 1 »

    par Geneviève Cloutier
  • Sur Zanguezi

    En mai 1923, à Petrograd, Vladimir Tatline porta à la scène Zanguezi,
    «surnouvelle» de son ami Vélimir Khlebnikov disparu l’année précédente.
    C’est dans ces circonstances qu’il écrivit le texte qu’on lira ci-après et
    qui fut publié dans le n° 18 de Jizn iskousstva (« La Vie de l’Art »).
    Tatline se chargea de tout : mise en scène, décors, costumes du Rire et
    du Chagrin 1, affiche. Il tint lui-même le rôle de Zanguezi. Le spectacle
    fut représenté à trois reprises, les 11, 13 et 30 mai.

    par Vladimir Tatline
  • Vélimir Khlebnikov - Poèmes par Vélimir Khlebnikov
  • Vélimir Khlebnikov - Pensées par Vélimir Khlebnikov
  • La dissonance claire

    Entretien avec Yvan Mignot

    par Jean-Baptiste Para , Yvan Mignot
  • La nature du verbe poétique selon Kliouev et Khlebnikov par Michel Niqueux
  • Le “devenirianisme” en poésie

    Velemir II Toufanov
    successeur de Khlebnikov
    sur le trône de l’État du Temps

    par Jean-Philippe Jaccard

A propos du magazine

Europe
Europe La revue EUROPE a été fondée par Romain Rolland René Arcos, l'un de ses premiers animateurs parmi lesquels on compte Jean Guéhenno et Jean Cassou, expliquait ainsi le choix du titre : "Nous disons aujourd'hui Europe parce que notre vaste presqu'île, entre l'Orient et le Nouveau Monde, est le carrefour où se rejoignent les civilisations. Mais c'est à tous les peuples que nous nous adressons [...] dans l'espoir d'aider à dissiper les tragiques malentendus qui divisent actuellement les hommes". Jusqu'en 1939 où elle est suspendue à l'annonce de la signature du Pacte germano-soviétique, elle suit la route des communistes dans le combat anti-fasciste. À partir des années cinquante, Europe paraît sous la forme de numéros spéciaux et devient une revue littéraire de référence. La revue Europe a publié les textes d'auteurs aussi divers que Aragon, Jean-Richard Bloch, Céline, Emile Danoën, Jean Giono, Panaït Istrati, Tagore, Tristan Tzara...

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