Presse
Jaquette Walter Benjamin

Walter Benjamin

  • magazine : Europe
  • numero : 804 - 1996
  • date : 01 mars 1996
  • catégorie : Culture & arts

Sommaire

  • Le chant du savoir

    On entend dire, un peu partout, que les artistes sont en voie de disparition, que l'art n'a plus grand-chose à dire et que sa légitimité à exister aujourd'hui est de plus en plus contestable. On dit, par exemple, que la ville de Sarajevo, qui n'est pas très différente de Belfort ou de Strasbourg, n'a pas besoin de l'art pour vivre- survivre aujourd'hui.

    par Bruno Tackels
  • Paris-Weimar : Walter Benjamin et Goethe

    Il est difficile de trouver dans la littérature allemande un contraste plus grand que celui qui semble opposer Goethe et Benjamin. Le critique nourri de mystique juive et tenté par le marxisme le plus radical, le lettré qui affirmait qu' «il n'est aucun document de culture qui ne soit aussi document de barbarie» et qui croyait percevoir, dialectiquement, dans l'acceptation lucide, ou nihiliste, de la barbarie moderne la chance «messianique» d'un salut, !'écrivain qui avait trouvé dans l'exil à Paris l'objet de sa grande œuvre inachevée, pouvait-il être attiré par la figure presque légendaire du «plus grand poète allemand», du sage vieillard de Weimar, du théoricien de la nature comme norme et de la forme antique comme modèle, de l'ami des princes et du ministre conservateur?

    par Jean Lacoste
  • L’Idiot de Dostoïevski

    Dostoïevski se représente le destin du monde dans le médium du destin de son peuple. Tel est le mode de vision caractéristique des grands nationaliste~, pour qui l'humanité ne peut se déployer que dans le médium du peuple. La grandeur du roman se manifeste dans l'absolue interdépendance par laquelle les lois métaphysiques du développement de l'humanité et de la nation sont représentées. Voilà pourquoi on ne trouve aucune émotion de la vie humaine profonde qui n'aurait pas son lieu décisif dans l'aura de l'esprit russe.

    par Walter Benjamin
  • Une certaine idée de la jeunesse

    Walter Benjamin lecteur de L'idiot

    par Irving Wohlfarth
  • Image de soi, image de l’autre

    Walter Benjamin et Marcel Proust

    par Robert Kahn
  • Walter Benjamin et le surréalisme

    Histoire d'un enchantement révolutionnaire

    par Michael Löwy
  • Walter Benjamin et la radio

    En 1925, Walter Benjamin voit son habilitation refusée par l'Université de Francfort, tant en histoire de la littérature qu'en esthétique générale. Aussi, doit-il abandonner toute perspective de carrière professorale. Dès lors, écrivain indépendant, il est contraint, pour vivre (et, lorsque le temps de l'exil s'imposera en 1933, il s'agira brutalement de survivre), d'effectuer, parallèle- ment à ses recherches personnelles, des travaux de diverses natures.

    par Jean-Marc Lachaud
  • L’allégorie : une politique de la transmission ?

    Une espèce d'opprobre pèse sur l'allégorie que Walter Benjamin fait remonter à l'esthétique romantique, ou plutôt à, l'inaptitude de cette esthétique à fonder théologiquement son concept de symbole. Les racines de cet ostracisme ne sont effectivement pas esthétiques mais religieuses et les premiers à décrier l'allégorie sont les fondateurs de l'exégèse chrétienne, lorsqu'à l'allegoria païenne qu'ils disent théorique, c'est-à-dire fictive et seulement humaine, ils opposent la figura biblique, manifestation prophétique de l'esprit du Christ.

    par Catherine Perret
  • “Un éclair... puis la nuit !”

    Baudelaire et l'allégorie

    par Pascal Maillard
  • “Primat du gestus”

    Réflexions sur un essai de Walter Benjamin : Franz Kafka

    par Philippe Ivernel
  • Benjamin, Nietzsche, et l’idée de l’éternel retour

    Les rapports de la pensée de Walter Benjamin avec ~aphilosophie de Nietzsche ont souvent été remarqués, mais la seule étude d'en- semble consacrée jusqu'ici à ce thème pourtant si important pour la compréhension de l'œuvre benjaminienne est, semble-t-il, celle de Helmut Pfotenhauer, parue en 1978 ',c'est-à-dire quatre ans avant la publication, par Rolf Tiedemann, du Passagen-Werk.

    par Stéphane Moses

A propos du magazine

Europe
Europe La revue EUROPE a été fondée par Romain Rolland René Arcos, l'un de ses premiers animateurs parmi lesquels on compte Jean Guéhenno et Jean Cassou, expliquait ainsi le choix du titre : "Nous disons aujourd'hui Europe parce que notre vaste presqu'île, entre l'Orient et le Nouveau Monde, est le carrefour où se rejoignent les civilisations. Mais c'est à tous les peuples que nous nous adressons [...] dans l'espoir d'aider à dissiper les tragiques malentendus qui divisent actuellement les hommes". Jusqu'en 1939 où elle est suspendue à l'annonce de la signature du Pacte germano-soviétique, elle suit la route des communistes dans le combat anti-fasciste. À partir des années cinquante, Europe paraît sous la forme de numéros spéciaux et devient une revue littéraire de référence. La revue Europe a publié les textes d'auteurs aussi divers que Aragon, Jean-Richard Bloch, Céline, Emile Danoën, Jean Giono, Panaït Istrati, Tagore, Tristan Tzara...

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