Ennahdha - Une histoire tunisienne
- Réalisateur : Christophe Cotteret
- Langue : Français
- Versions : VF
- Editeur / Distributeur : ARTE
- Date de sortie : 2014
- Thèmes : Politique, Religion, Afrique
- Genres : Politique, Religion, Culture étrangère
- Durée : 66 minutes
- Limitation d'âge : tout public
Résumé
Tournée au lendemain des élections législatives en Tunisie, en 2014, une radiographie du parti islamiste national, toujours incontournable dans le jeu politique.
Aux élections législatives du 26 octobre 2014, après un peu moins de trois années au pouvoir, Ennahdha est arrivé en deuxième position derrière son rival Nidaa Tounes. Persécuté pendant deux décennies, le parti de Rached Ghannouchi avait pris sa revanche en remportant, en 2011, les premières élections démocratiques jamais organisées dans le pays, avec 38 % des voix. Mais sa gestion désastreuse de la transition a entraîné son rejet par une partie de la population.
Complexité
Dans ce film, ce sont les principales figures du mouvement qui retracent son histoire, de sa naissance en 1978, en réaction à la dérive autocratique du régime de Bourguiba, jusqu'à la proclamation de la nouvelle Constitution issue de la révolution, en janvier 2014. À cette date, les islamistes acceptent de quitter le pouvoir pour apaiser la tension qui grandit dans le pays. Et c'est le premier intérêt de ce remarquable documentaire que de donner longuement la parole à des hommes (et à une femme) plus souvent dénoncés qu'écoutés dans les médias occidentaux : Rached Ghannouchi, leader cultivant l'ambiguïté, mais aussi le vibrionnant Abdelfattah Mourou, cofondateur du parti, qui n'a pas de mots assez durs pour l'épisode gouvernemental ; les deux ex-Premiers ministres Hamadi Jebali et Ali Layaredh qui, sous Ben Ali, ont payé leur engagement de longues années de prison ; et plusieurs députés que l'on suit dans leur circonscription, notamment face à des électeurs furieux. Nourri d'archives et de nombreuses séquences sur le vif tournées pendant plus d'un an, ce portrait de groupe, ni à charge ni à décharge, restitue à la fois la complexité d'un islam politique hésitant entre plusieurs voies et l'enjeu historique des années charnières que la Tunisie est en train de vivre.