Mozart : Idoménée - Théâtre de Genève (2024)

Résumé

Pour sauver sa flotte, il se résout à passer un pacte avec le dieu des mers : il lui sacrifiera la première âme qu’il croisera après avoir posé pied à terre. Hélas, c’est son fils Idamante qui vient à sa rencontre : entre ce fils et son royaume, Idoménée va devoir faire un choix.

Après la chute de Troie, le roi Idoménée et sa flotte lèvent l’ancre pour retourner en Crète. Alors qu’ils sont pris dans une violente tempête, le souverain promet à Neptune que, s’il en réchappe, il sacrifiera la première personne qu’il croisera à son retour. Hélas, il s’agit de son propre fils, Idamante. Le jeune homme est ivre de joie à la vue de son père qu’il croyait mort. Mais celui-ci le repousse brutalement, laissant le jeune homme profondément blessé.

Idamante est en outre pris entre deux femmes : Electra, qui lui a été promise, et Ilia, la fille du roi de Troie dont il est amoureux. La Troyenne, dont le père et le frère ont été tués par les Crétois, est prisonnière à la cour d’Idoménée. Elle est déchirée entre ses sentiments pour le prince et sa loyauté envers les siens.

Ilia se reconnaît dans la tristesse d’Idoménée et lui demande de la traiter comme sa fille. Idamante, qui les voit s’étreindre, se méprend et se sent trahi par l’élue de son cœur.

La chorégraphie de cette version de l’œuvre est signée Sidi Larbi Cherkaoui, qui dirige depuis 2022 le ballet du Grand Théâtre de Genève. Pour les décors, il a fait appel à la plasticienne japonaise Chiharu Shiota, dont les installations déclinent des fils à l’infini. Dans cette production, ses filaments rouges symbolisent les trames du destin qui retiennent prisonniers les Troyens, relient les protagonistes et illustrent la complexité de l’intrigue.

Le ténor suisse Bernhard Richter brille dans le rôle-titre, face à Lea Desandre qui campe le malheureux Idamante. Giulia Semezato incarne une Ilia incandescente et Federica Lombardi est furieusement convaincante en Electra, fiancée bafouée. Non contents de chanter, les protagonistes sont intégrés dans les chorégraphies de Sidi Larbi Cherkaoui, aux côtés de la troupe du Grand Théâtre et de l’Ensemble Eastman. Ainsi, la danse, les décors et les chants fusionnent pour former une œuvre globale.

Leonardo García Alarcón dirige le Cappella Mediterranea et l’Orchestre de Chambre de Genève.

Filmé le 23 février 2024 au Grand Théâtre de Genève, Suisse.