11 minutes de Jerzy Skolimowski
- magazine : Les Fiches du Cinéma
- numero : 2108 - 2017
- date : 01 avril 2017
- catégorie : Culture & arts
Sommaire
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L’Affranchie de Marco Danieli
Assez sage dans sa mise en scène, L’Affranchie dresse
un portrait terrifiant de l’intégrisme religieux - ici,
celui que pratiquent les témoins de Jéhovah.
Les quelques facilités du scénario s’effacent derrière
la très belle performance de l’actrice principale. -
Cessez-le-feu de Emmanuel Courcol
L’impossible oubli des horreurs de la Première Guerre
mondiale et des traumatismes qu’elles occasionnèrent
n’est pas un sujet facile ! E. Courcol s’en est emparé
avec courage et talent. Un grand premier film,
servi par une interprétation remarquable. -
L’Éveil de la permaculture de Adrien Bellay
Adrian Bellay rencontre des formateurs en
permaculture, méthode élaborant des systèmes
qui prennent soin de l’homme et de la nature.
Documentaire engagé, L’Éveil de la permaculture
épuise son propos par une facture bien trop scolaire. -
Glory de Kristina Grozeva et Petar Valchanov
Après le réussi The Lesson (2015), les cinéastes
bulgares Kristina Grozeva et Peter Valchanov
reviennent en force avec une nouvelle parabole
à l’ironie mordante, qui prend des allures de
manifeste anticorruption. Une oeuvre courageuse. -
Gold de Stephen Gaghan
Le rêve américain a vécu, et les turpitudes
d’un chercheur d’or qui veut croire à sa bonne étoile
en sont une nouvelle illustration. Académique sur
le plan technique, Gold prospecte dans toutes
les directions sans trouver le style qui lui convient. -
Ikarie XB 1 de Jindrich Polák
Au XXIIe siècle, des voyageurs de l’espace recherchent
des traces de vie loin de la Terre. De l’oubli remonte
un film de genre tchécoslovaque et humaniste.
Étrange, réflexif et inventif, il constituait bien
une date dans l’évolution d’une SF devenant adulte. -
Les Initiés de John Trengove
En Afrique du Sud, Xolani fait passer un rituel à
un jeune garçon qui découvre sa liaison avec un autre
homme. Remarquablement interprété, mené avec
justesse, Les Initiés lève subtilement le voile sur
des tabous de la société sud-africaine. -
Jonction 48 de Udi Aloni
Cinéaste engagé, l’Américano-Israélien U. Aloni livre
un portrait intimiste de la jeunesse palestinienne aux
prises avec la coexistence conflictuelle des deux
peuples. Sans prétention, Jonction 48 est un film
juste malgré sa narration plutôt conventionnelle. -
Kombissiri de René Paul Letzgus
Dans le sillage d’une course cycliste organisée au
Burkina Faso, un homme devenu aveugle entreprend
de faire opérer un enfant de manière à ce qu’il
recouvre la vue. Voir, comment voir, que voir, est bien
une question de cinéma. Que le film ne se pose jamais. -
Life : Origine inconnue (Life) de Daniel Espinosa
Six scientifiques doivent faire face à l’attaque
d’une créature martienne à bord de la Station
Spatiale Internationale. Bien qu’efficace, le jeu de
massacre mis en scène par Daniel Espinosa n’est
ni innovant, ni réellement effrayant. -
Nostos de Sandrine Dumas
À partir d’un tableau de la peintre grecque Thalia
Flora-Karavia que possédait sa mère, grecque elle
aussi, S. Dumas suit in situ le parcours de l’artiste et
éclaire les non-dits de sa propre famille. Ces deux
pistes, également intéressantes, se parasitent hélas. -
11 minutes de Jerzy Skolimowski
11 trajectoires individuelles suivies pendant
les 11 minutes qui précèdent leur réunion fatale.
Habillé comme un thriller, d’une grande virtuosité
narrative, le film maintient une tension dramatique
constante jusqu’à sa résolution explosive et absurde. -
Retour à Forbach de Régis Sauder
R. Sauder retourne à Forbach, dont il est originaire,
pour donner voix à ses habitants, qui ne peuvent
refréner leur sentiment d’abandon. Conjointement
à un questionnement socio-politique, une réflexion
touchante sur la mémoire individuelle et collective. -
Sous le même toit de Dominique Farrugia
C’est la crise : un couple divorcé est obligé de vivre en
colocation... Porté par le duo Gilles Lellouche / Louise
Bourgoin, assez convaincant, la nouvelle comédie
de Dominique Farrugia souffre malheureusement
d’une écriture trop artificielle. - Adieu Mandalay de Midi Z