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Jaquette 81: la gauche au pouvoir

81: la gauche au pouvoir

  • magazine : Pouvoirs
  • numero : 20 - 1982
  • date : 01 janvier 1982
  • catégorie : Monde & société

Sommaire

  • Les consultations d’avril-juin 1981 et Jacques Chirac

    Qui peut lire les arrière-pensées de Jacques Chirac et de Valéry Giscard d'Estaing dans leurs rapports changeants de 1974 à 1981 ? Chirac accuse Giscard d'avoir obstinément recherché l'éclatement et l'abaissement du gaullisme, Giscard reproche à Chirac de l'avoir délibérément trahi, ainsi que la majorité sortante, par ambition personnelle et partisane. Michel Noir n'a sans doute pas tort de penser qu'aujourd'hui les deux hommes sont irréconciliables «car,psychologiquement, ils ont franchi un seuil de rupture» (1). A qui la faute ?

    par Jean Charlot
  • De Valéry Giscard d’Estaing à François Mitterrand : France de gauche, vote à gauche

    Quand il se penchera sur le changement politique du printemps 1981, l'historien s'étonnera sans doute que la grande majorité des Français, des acteurs politiques et des observateurs aient cru si longtemps en la réélection de M. Giscard d'Estaing. Mais, pour comprendre notre étonnement, il faut revenir aux certitudes contradictoires, qui faisaient croire à la fois à un nouveau succès du Président sortant et à une élection indécise.

    par Jérôme Jaffré
  • L’énigme Giscard

    Il est à peine drôle de découvrir les multiples explications de la défaite de Valéry Giscard d'Estaing du 10 mai 1981, avancées avec les certitudes du savant Cosinus. Des sondeurs décrivent, à l'aide de leurs courbes, la rapide agonie du Président sortant, précipité dans le vide du haut de ses 60 % d'intentions de vote enregistrées
    à son crédit à l'automne 1980 jusqu'au « pitoyable » 48,24 % des
    suffrages exprimés obtenus au second tour. Par ailleurs, des publicitaires émus vantent les charmes séducteurs de leurs slogans qui auraient rallié à la candidature de François Mitterrand des millions de voix, oubliant que la meilleure propagande est toujours, a posteriori, celle du candidat qui gagne.

    par Bernard Rideau
  • L’échec communiste de juin 1981 : recul électoral ou crise hégémonique ?

    On imagine sans peine le traumatisme vécu par les communistes à l'écoute des résultats des élections législatives de juin 1981. Revenus à un niveau d'influence électorale comparable à celui de 1936, ils ont pu avoir l'impression qu'en l'espace de deux tours de scrutin l'effort de deux générations militantes en vue d'assurer l'hégémonie indiscutée du parti sur la gauche française était brutalement réduit à néant.

    par Jean Baudouin
  • Les députés socialistes

    Le groupe parlementaire issu des élections compte 269 députés (1). Il s'agit ici d'étudier plus précisément les élus des 14 et 21 juin 1981 (on ignorera donc les suppléants des élus devenus ministres ; encore que cela ne change guère quant aux données de fond, sinon peut-être au niveau des tendances, tel suppléant n'étant pas toujours du même courant que son ministre).

    par David Hanley
  • Un gouvernement présidentiel ou un gouvernement partisan ?

    «Du Parlement... il va de soi que le pouvoir exécutif ne saurait procéder sous peine d'aboutir à cette confusion des pouvoirs dans laquelle le Gouvernement ne serait bientôt plus rien qu'un assemblage de délégations... C'est donc du chef de l'Etat, placé au-dessus des partis... que doit procéder le pouvoir exécutif» (1).

    par Jean-Louis Quermonne
  • Les hommes de l’Elysée

    Y a-t-il une « manière Mitterrand » de travailler à l'Elysée, de choisir ses collaborateurs, de les utiliser (1) ? Au-delà de la fascination que les conseillers du prince exercent sur l'imaginaire collectif, l'existence de F « entourage » du Président de la République pose un problème institutionnel de fond. Dans le système de « dyarchie inégale » qu'a connue la Ve République, ces hommes constituent un des éléments importants du partage du pouvoir entre le Président et le Premier ministre. Grâce à l'information qu'ils procurent au chef de l'Etat et aux dossiers qu'Us lui préparent, ils lui donnent la possibilité d'orienter l'action gouvernementale.

    par Samy Cohen
  • Les fonctionnaires et le pouvoir politique

    «Chasse aux sorcières, « épuration », « noyautage politique»..., la majorité d'hier emploie les termes les plus vigoureux pour dénoncer la « terreur rose » dont, à l'en croire, seraient victimes depuis le 10 mai les fonctionnaires qui ne plaisent pas à la nouvelle majorité. Celle-ci s'estime calomniée par ces accusations : «aucune sanction n'a été prise», «la plupart des hauts fonctionnaires sont restés en place», «le Gouvernement est disposé à travailler avec tous ceux qui veulent le servir loyalement et il a agi en respectant les principes et les règles de la fonction publique »...

    par François Bardos
  • “Chaque institution à sa place... ” Le Président, le parti et le groupe

    Born again, comme les baptistes, la Ve République émerge du double scrutin de mai-juin 1981 ni tout à fait la même, ni tout à fait une autre, ce qui rend perplexe et parfois fait délirer : le sottisier politique s'est enrichi d'une expression, l'ancien régime (1), dont l'absurdité a sans doute une fonction d'exorcisme. La phase de réajustement que le régime traversait depuis 1974 vient de s'achever conformément à la logique institutionnelle que l'on résumait ainsi il y a trois ans : « le retour au suffrage universel par le jeu combiné de l'élection presidentille et de la dissolution oriente les comportements vers cette fabrication majoritaire ».

    par Pierre Avril
  • 1981 : la Ve achevée. Sur dix caractéristiques du régime

    L'arrivée au pouvoir de gouvernants socialistes parachève, en 1981, la Ve République. La Ve République est achevée (1), même si elle doit recevoir quelques inflexions et pose encore quelques problèmes.

    par Olivier Duhamel
  • Les discours de fin de session dans les assemblées parlementaires sous la Ve République

    La Ve République a vu la naissance d'un nouveau genre de discours parlementaire : le discours de fin de session des présidents des Assemblées. Académique dans les premières années, c'est-à-dire confiné dans la rhétorique des remerciements au Gouvernement, au personnel et à la presse, ce discours est devenu peu à peu un acte politique, attendu et commenté comme tel.

    par Michel Morin
  • Chronique de l’opinion publique Dimensions de l’“état de grâce ”

    « L'homme, dans l'état... de grâce est... rendu comme semblable à Dieu » (Pascal, Pensées, VIL 434). Même laïcisé, le pouvoir issu de l'élection populaire comporte une dimension religieuse. En témoigne l'expression « état de grâce » utilisée par F. Mitterrand, au cours de sa campagne pour signifier la confiance dont bénéficie au départ le nouvel élu (1).

    par Olivier Duhamel , Jean-Luc Parodi

A propos du magazine

Pouvoirs
Pouvoirs POUVOIRS est devenue l’une des premières revues françaises dans le domaine des institutions et de la science politique. Chaque numéro est consacré à un thème traité en une dizaine d’articles commandés pour former un ensemble cohérent. Le choix des thèmes vise à porter à la connaissance du public universitaire et cultivé, les analyses les plus récentes sur des institutions ou des domaines à appréhender, du point de vue de la science politique et du droit et sur tel ou tel pays étranger. La revue fait appel à des chercheurs français ou étrangers, jeunes ou confirmés, mais toujours de manière à respecter la pluralité idéologique et scientifique. S’ajoutent à ces articles des études régulières sur l’évolution des principaux systèmes politiques étrangers (Repères étrangers) comme sur la vie politique française (Chronique constitutionnelle française) ; elles constituent, au fil des ans, un ensemble de données et de références uniques. Trouvent place enfin quelques articles sans rapport avec le thème et les rubriques permanentes, sélectionnés parmi les travaux de recherche qui sont adressés à la revue.

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