Presse
Jaquette Bling-Bling

Bling-Bling

  • magazine : Esse
  • numero : 69 - 2010
  • date : 01 mai 2010
  • catégorie : Culture & arts

Sommaire

  • Le bling-bling artistique : du dispositif clinquant à la critique sociale

    L’intérêt pour l’art bling-bling, comme pour l’art kitsch qui s’en rapproche sous certains aspects, est loin de faire consensus, l’esthétique de l’excès, du clinquant et de la pacotille faisant généralement figure de superficialité. D’entrée de jeu, une précision s’impose néanmoins : il n’y a pas, à proprement parler, de courant bling-bling en art actuel.
    [extrait]

    par Sylvette Babin
  • All Around Bling-bling : L’art de l’humanité dans l’excédent des signes culturels de la civilisation

    Le modèle de la civilisation né en Occident gouverne actuellement toutes les formes d’humanité et organise les ressources du monde suivant ses besoins et ses idéaux. Le style « bling-bling » originellement utilisé pour caractériser des individus et des groupes sociaux particuliers se trouve alors décliné dans l’ensemble des structures d’art et de vie qui nous entourent : le réel dont s’emparent les artistes d’aujourd’hui est celui au sein duquel coexistent l’excédent (ce luxueux déchet) culturel, marchand, matérialiste, publicitaire, et l’appauvrissement global des richesses et des formes de vie sur Terre.

    par Thibault Carles
  • Tout ce qui brille n’est pas d’or : Kitsch, bling-bling et connerie

    L’article explore les relations entre les concepts du kitsch, du bling-bling et de la connerie dans l’art contemporain. Il avance l’hypothèse que le bling-bling et d’autres formes contemporaines de connerie et de mièvrerie sont au postmodernisme ce que le kitsch est au modernisme : un espace nébuleux contenant tout ce qu’il préférerait ne pas admettre.

    par Emily Falvey
  • Bling-bling, Everytime I Come Around

    Le texte analyse la genèse du phénomène bling-bling dans la sous-culture hip-hop et revient sur les pratiques artistiques contemporaines qui le commentent ou que l’on a qualifiées de bling-bling. Le texte se penche notamment sur les travaux de l’artiste américain Kehinde Wiley, du Canadien Simon Bilodeau et de l’Anglais Damien Hirst.

    par Fabien Loszach
  • Brillants africains : Le bling-bling d’Avant Car Guard

    L’article s’intéresse au paradoxe de la production du bling-bling en Afrique du Sud dans un vidéoclip de Ludacris tourné à Durban et dans les travaux artistiques du collectif Avant Car Guard, de William Kentridge et de Simon Starling. Tandis que Kentridge et Starling révèlent la dimension économique concrète de l’exploitation minière en Afrique du Sud, Ludacris utilise l’Afrique du Sud pour exhiber le pouvoir qu’il a acquis en tant que rappeur. Quant à Avant Car Guard, dans sa critique de Kentridge, entre autres, il tend vers un étalage politique qui n’est pas sans rappeler le bling dont use Ludacris. Tout compte fait, dans un pays dont l’économie est définie par l’exploitation minière, la manière dont Avant Car Guard fait jouer le bling pour signaler sa présence devient un geste particulièrement apolitique.

    par Andrew Hennlich
  • Recette en or pour Cooke-Sasseville

    Dans sa pratique, le duo Cooke-Sasseville parodie le monde de la consommation et le rapport des humains à la marchandise. Le petit gâteau d’or constitue un commentaire sur la vénération portée à l’apparence du luxe, notamment dans la culture d’élite de laquelle l’art participe. Il est, ce petit gâteau, un véritable bijou, composé d’or 18 carats et de pierres précieuses. À l’image de ce modeste gâteau maison aujourd’hui vendu dans des boutiques sophistiquées, le marché de l’art, où certains artistes se font les plus ambitieux spéculateurs, transforme la valeur des œuvres pour leur faire atteindre des prix parfois mirobolants. Le duo Cooke-Sasseville se saisit de cette réalité par la caricature.

    par Marie-Ève Charron
  • Portfolios

    Miguel Luciano
    Agus Suwage
    Dominique Sirois

    par Les artistes
  • Programme, prothèses et autres prolongements

    L’auteur examine les usages de la prothèse comme extension de l’individu et son potentiel à révéler le programme sous-jacent. Cette observation est nourrie par les œuvres de création multidisciplinaire présentées en février 2009 à Québec lors du festival Mois Multi 10, organisé par les Productions Recto-Verso.

    par Jocelyn Robert
  • Elles@centrepompidou : Une nouvelle histoire ?

    Partant des grandes expositions collectives récentes regroupant des femmes artistes, l’auteure commente elles@centrepompidou, qui présentait des artistes de sa collection. Elle interroge le choix des artistes et des thématiques dans le contexte où celui-ci cristallise une « une histoire de l’art des femmes au 20e siècle », sans toutefois véritablement remettre en cause les enjeux liés à la construction identitaire et à la fabrication même de l’histoire. Est-il espéré qu’une autre histoire se fonde sur le renouvellement de « canons » historiques ? Voilà l'une des questions fondamentales que le texte pose.

    par Thérèse St-Gelais
  • Paysage composté de Maryse Goudreau

    Paysage composté est une exposition charnière pour Maryse Goudreau. L’artiste présente les résultats de sa recherche photographique des dernières années sur le paysage. Ses œuvres les plus récentes, réalisées exclusivement pour cette exposition, révèlent une transformation profonde de sa démarche à l’égard du territoire. L’artiste travaillant entre autres à partir de sa collection de photographies anciennes et concevant l’appareil-photo comme un territoire en soi, la photographie devient l’espace d’exploration premier, multipliant pour le spectateur les couches de lecture d’un monde en perte de mémoire.

    par Adrienne Luce
  • Nature morte dans Easter Everywhere

    L’article s’intéresse au long métrage vidéonumérique réalisé en 2008 par Jeremy Todd, artiste et cinéaste vancouvérois, intitulé Easter Everywhere, actuellement distribué par Video Out. Le film a été présenté à la galerie Helen Pitt à Vancouver (2008) et à l’Université Emily Carr (2008). Les images superposées et les fragments de récits de Easter Everywhere renvoient tant à un futur postapocalyptique qu’à l’échec des aspirations utopiques des années 1960. Nous sommes d’avis que cette œuvre se déploie comme une nature morte cinématographique, un memento mori pour l’utopie, en lien avec les réactions rhétoriquement complexes à l’abondance matérielle qui caractérisent les natures mortes peintes aux Pays-Bas au 17e siècle.

    par Emily Rosamond
  • France-Algérie, Go-betweens

    Dans un contexte postcolonial et mondialisé où émerge peu à peu une reconnaissance de l’Histoire et de la culture des immigrés, il importe d’observer comment l’art contemporain se saisit de ces questions. Qu’ils aient quitté leur pays dans les années 1990 ou qu’ils soient nés en France de parents immigrés, quelques artistes d’origine algérienne ont choisi de revisiter dans leurs œuvres leurs cultures mêlées, l’histoire de leurs parents, et la réalité de la position d’immigré dans la société occidentale actuelle. L’article aborde quelques-unes de ces œuvres dans la diversité de leurs orientations formelles et conceptuelles.

    par Florence Jaillet
  • Marie-Claire Blais, la couleur éblouie

    Regard sur la dernière série de dessins de Marie-Claire Blais. On voit comment ce travail tout en mesure et en géométrie nous convoque à une expérience affective. La lumière induite par un prisme imaginaire se dépose sur le papier, transmuée en pigments colorés. On tente aussi de comprendre comment ce travail, dans sa poïétique même, donne à voir les clés pour le lire. Finalement, on essaie de situer cette pratique en lien avec la tradition picturale.

    par Serge Murphy
  • Affaire de zouave

    Bling-bang

    par Michel F. Côté
  • Expositions

    Sturtevant – Musée d’Art moderne de la Ville de Paris
    Tricia Middleton – Musée d'art contemporain de Montréal
    Eija-Liisa Ahtila – Fonderie Darling
    Drean House – MELA Foundation
    Adrian Blackwell – Justina M. Barnicke Gallery
    Emporte-moi / Sweep me off my feet – Musée national des beaux-arts du Québec
    Katie Bethune-Leamen – MKG127
    Norma – Artspeak

    par Kathleen Ritter , Yann Pocreau , Vivian Ralickas , Nathalie Desmet , Gabrielle Moser , Mathieu Beauséjour
  • Publications

    Documentary Protocols. Protocoles documentaires. (1967-1975) – Galerie Leonard & Bina Ellen
    Claudie Gagnon – Expression, L’Œil de Poisson et Musée d’art de Joliette

    par Katrie Chagnon , Denis Lessard

A propos du magazine

Esse
Esse ESSE arts + opinions s’intéresse aux diverses pratiques disciplinaires et interdisciplinaires (arts visuels, performance, vidéo et cinéma d’auteur, musique et danse actuelles, théâtre expérimental, etc.) et à toutes formes d’interventions à caractère social, in situ ou performatif. La revue Esse privilégie les analyses qui abordent l’art en relation avec le contexte (géographique, social, politique ou économique) dans lequel il s’inscrit, les pratiques relationnelles, les œuvres engagées, les manifestations hors les murs. esse soutient aussi les discours d’artistes et d’auteurs qui prennent en compte les créations expérimentales ou risquées, remettant en question les valeurs dominantes. La revue se démarque par son engagement et sa volonté à tisser des liens entre la pratique artistique et son analyse. esse est présent au canada et en Europe.

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