Félicité
- magazine : Les Fiches du Cinéma
- numero : 2107 - 2017
- date : 01 mars 2017
- catégorie : Culture & arts
Sommaire
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Chacun sa vie - Et son intime conviction de Claude Lelouch
26 personnages principaux, 13 films possibles.
À l’arrivée, un morcellement de vignettes inégales.
Cette surenchère porte atteinte à la cohérence
de l’édifice et les intrigues criminelles polluent
le tourbillon de vie que Lelouch aimerait diriger. -
N’importe qui de François Bégaudeau
Dans une ville de Mayenne, François Bégaudeau
interroge des citoyens et des élus sur leur expérience
du politique et sur la question de la représentation
démocratique. Pertinent et original mais bâclé
et inachevé, ce film aurait pu être bien meilleur. -
The Warriors Gate de Matthias Hoene
Parfaitement calibré pour les adolescents
passionnés de jeux vidéos, The Warriors Gate est un
divertissement honnête, où les étapes de la vie sont
autant de niveaux virtuels à franchir. Il plaira à celles
et ceux qui aiment voir se confondre réalité et fiction. -
A United Kingdom de Amma Asante
Efficace mais sans nuances, A United Kingdom met
en scène l’union controversée, dans les années 1950,
de Sereste Khama, roi du Bechuanaland (actuel
Botswana) et d’une Anglaise blanche, Ruth Williams,
ravivant les tensions raciales de son pays. -
Baby Boss de Tom McGrath
Tim voit sa vie changer lorsque Baby Boss débarque
chez lui. Ce bébé doit veiller à l’amour des parents
pour leurs nouveaux-nés... Plein d’humour,
Baby Boss explore cette peur foncièrement
enfantine de n’être plus aimé de ses parents. -
Félicité de Alain Gomis
Une chanteuse, indépendante, fière et endurcie, doit
réunir une importante somme d’argent pour sauver
son fils d’une amputation de la jambe. En déplaçant
le mythe d’Orphée à Kinshasa, Alain Gomis signe
un film musical et dramatique absolument superbe. -
Gangsterdam de Romain Lévy
Un temps moins nul que l’ordinaire de la comédie
française, Gangsterdam souffre hélas de la
prestation de K. Adams. Si l’excellent C. Levin sauve
la suite du naufrage, le film révèle sa ringardise à
la faveur d’une séquence flirtant avec l’homophobie. -
Ghost in the Shell de Rupert Sanders
Première adaptation en prises de vue réelles du
mythique manga japonais, Ghost in the Shell déploie
une armada impressionnante d’effets spéciaux et se
distingue par sa recréation d’un univers dystopique
aussi fascinant qu’angoissant. -
Jazmin et Toussaint de Claudia Sainte-Luce
Malade, diminué, un père aux abonnés absents
débarque dans la vie de sa fille qui, malgré elle, va
devoir s’en occuper. Pour son deuxième film, la jeune
Claudia Sainte-Luce aborde, de façon sensible et
personnelle, les délicats rapports père-fille. -
Mai morire de Enrique Rivero
Riche de symboles, ce portrait de femme, mère
et fille, dans la campagne mexicaine, évoque
le passage de la vie à la mort : un film spirituel,
propice à la contemplation et à la réflexion, mais
qui peine à combler toutes ses attentes. -
Orpheline de Arnaud des Pallières
Quatre prénoms, quatre âges, quatre interprètes
pour le parcours d’une jeune femme, agencé en
kaléidoscope par un auteur inspiré, perméable au
témoignage intime de sa coscénariste : des Pallières
réussit un portrait aussi brillant qu’émouvant. -
Paris la blanche de Lidia Leber Terki
Paris la blanche suit l’errance d’une Algérienne
dans Paris, partie retrouver son mari - un travailleur
immigré en France - après 48 ans de séparation.
Étudiant un sujet fort quoique sous-exploité, le film
manque néanmoins de contenu. -
Pourvu qu’on m’aime de Carlo Zoratti
Autiste, Enea, 29 ans, rêve de vivre sa sexualité
avec “une copine pour la vie”. Ses amis se mettent
en quête d’exaucer son voeu. Entre l’Italie, l’Autriche
et l’Allemagne, une ode à l’amitié tendre et drôle,
proposant un autre regard sur l’autisme. -
Pris de court de Emmanuelle Cuau
Mère célibataire, Nathalie est prise dans un engrenage
dangereux lorsque son fils aîné doit en découdre avec
des trafiquants de drogue. Emmanuelle Cuau signe
avec Pris de court un thriller familial intelligent mais
qui peine à maintenir son rythme sur la durée. -
La Consolation de Cyril Mennegun
Petite équipe, petit budget, petit scénario, petit
film... Voilà comment l’on pourrait évoquer en peu
de mots La Consolation, essai contemplatif sur
le deuil plombé par le jeu emprunté de l’acteur
principal et des lourdeurs de scénario.