Faire statue/Statue Play
- magazine : Espace
- numero : 115 - 2017
- date : 31 janvier 2017
- catégorie : Culture & arts
Sommaire
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L’immobilité et ses failles dans la performance des années 1990
Si la performance adopte parfois, dès son émergence, un caractère pictural, elle sait aussi faire des incursions dans le domaine de la sculpture en lui empruntant les caractères de l’objet inanimé. Dès 1964, une performeuse, telle Yoko Ono dans Cut Piece, figée dans une pose, évoque la permanence du corps sculpté. Bien plus qu’une simple absence d’action, l’immobilité dirige l’attention sur
la présence physique du corps qui se pétrifie. Alors que s’écoulent les secondes et les minutes, elle témoigne de la capacité du performeur à s’astreindre
à l’absence de mouvements et à maintenir une posture. -
De l’inertie pince-sans-rire du corps-sculpture
« La sculpture, c’est ce qui nous fait buter quand on recule pour regarder une peinture. » Le bon mot bien connu du peintre américain Ad Reinhardt met l’accent sur l’immobilité fondamentale de la sculpture, sur son inertie. Depuis les débuts de son histoire, c’est en effet cette dimension qui est mise en évidence dans les écrits sur la sculpture.
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The Power of the “Statuefied” Body
Emma Hamilton
and
Kimsooja -
Effets de sculpture en performance
L’immobilité
chez Gathie Falk
et
Megan Rooney -
Nature vivante
Sculptures
mortes -
Corps et objet
Une histoire
de friction -
Dialogue et agentivité du corps immobile
La Galerie de l’Université du Québec à Montréal présentait, du 26 au 30 mai 2016, dans sa petite salle la performance,
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Le pouvoir de l’immobilité
Faire statue est une forme d’engagement.
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Performances invisibles
Entre l’histoire
et le présent -
Abraham Cruzvillegas
Autocontusión
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Catherine Lescarbeau
Le Département des plantes
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Du corps immobile dans un monde en mouvement
Ayant pour thème Faire statue, le dossier de cette édition inaugure le 30e anniversaire de la revue ESPACE art actuel. Cette thématique, codirigée par Mélanie Boucher, membre du comité de rédaction, mise essentiellement sur des actes performatifs dans lesquels les artistes s’identifient corps et âme à certains aspects de la statuaire. Cette posture artistique est sans doute présente dans de nombreuses performances d’artistes contemporains, mais notre dossier rappelle également que celle-ci a souvent été mise en scène dans les années 1960-1970.
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Stéphane Gilot : Le catalogue des futurs
Derrière les portes closes du Musée de Joliette (MAJ), entre 2013 et 2015, a eu lieu une période d’importantes rénovations pour l’institution. La transformation du MAJ s’inscrit dans une réflexion plus globale sur l’évolution des musées, inévitablement confrontés aux problèmes d’espace que pose leur mission de conservation.
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! Mediengruppe Bitnik: Welcome to Ecuador !
Qui est qui ? Qui fait quoi, où et quand ? L’essor d’Internet et des technologies mobiles et connectées a profondément transformé notre rapport au (sa)voir et à la surveillance : à l’ère des médias numériques, des réseaux sociaux et des flux RSS, on peut connaître tout sur tout (le monde), partout, et tout le temps — ou presque.
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Catherine Heard: Imagining Phantoms
In a darkened room, undulating bodies of flying swallows make their way through the density that is the animated image of the inside of a sculpture’s brain. Other figures flicker across the screen: butterflies, a rabbit, card players, a falling woman, windmills, various flora and fauna, poppies, the letter “M,” a king, finally ending with an embroidered flower.
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Yann Pocreau : Patrimoines
Exposition inaugurale de la rentrée à la Galerie de l’UQAM, Patrimoines de Yann Pocreau réitère une réflexion intéressée à la fois par l’immanence de la lumière mise en scène à travers les lieux et les architectures qu’elle habite, mais également à sa potentialité narrative.
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Raymond Boisjoly
Raymond Boisjoly’s new exhibition is introduced with a banner hanging outside Catriona Jeffries’ alleyway entrance. The banner reads: “AN ONGOING MODIFICATION TO PROCESSES OF TEMPORAL RECKONING.” Waves of visual distortion from individual letters render the bottom half of the plastic banner a black and white abstraction, bound by glitchy bitmap noise.
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Jeffrey Poirier : Présentoir pour quelques incertitudes ornementales
Présentoir pour quelques incertitudes ornementales, la plus récente exposition de Jeffrey Poirier présentée à Regart centre en art actuel, à Lévis, marque le début d’un tout nouveau cycle de recherche sculpturale commencé à Nantes, en mai 2015, à la Galerie RDV, dans le cadre de l’échange Québec-Nantes organisé par Manif d’art.
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François Mathieu : l’architecture des formes
Depuis quatre ans, à la rentrée culturelle, l’œil de Poisson accorde sa première plage d’exposition à des artistes aguerris comme Paryse Martin (2013) et Alexandre David (2014). Dans cette lignée, les deux salles du centre d’artistes étaient, en septembre, dédiées à François Mathieu.
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Présence et absence au monde. Biennale nationale de sculpture contemporaine de Trois-Rivières
À l’été 2016, une septième biennale de sculpture contemporaine animait de multiples lieux de Trois-Rivières, s’étendant même hors de la Mauricie en intégrant les espaces du Circa art actuel au circuit proposé. C’est fort de ce nouveau partenariat avec le lieu d’exposition montréalais que le thème « Le meilleur des mondes » se faisait découvrir du public, le 20 juin dernier, au quatrième étage du Belgo.