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Jaquette Jean Genet

Jean Genet

  • magazine : Europe
  • numero : 808 - 1996
  • date : 01 septembre 1996
  • catégorie : Culture & arts

Sommaire

  • Genet, l’écrivain ?

    Pour désigner Genet, un mot : écrivain. Avant d'être le personnage
    de série noire, le héros de l'inépuisable feuilleton de ses
    diverses biographies, Genet est écrivain - et les études ici réunies,
    dix ans après sa disparition, ont pour principal objet de le rappeler.
    «En France, tout finit en Sorbonne», disait avec prévoyance Valéry :
    il a aujourd'hui à l'université pour petit camarade d'éternité le
    loubard dont il conseillait jadis à Cocteau de brûler les livres.

    par Albert Dichy
  • Ouverture-éclair sur l’Amérique

    C'est en août 1968 que Jean Genet se rend pour la première fois
    aux Etats-Unis, où il entre sans visa. Il assiste au congrès du parti
    démocrate qui se réunit à Chicago et, en compagnie de William
    Burroughs et Allen Ginsberg, participe aux violentes manifestations
    des hippies, yippies et Black Panthers contre la guerre au Vietnam.
    Il rédige ces notes, demeurées inédites, quelques mois plus tard, lors
    d'un séjour à Tanger, sur le papier à en-tête de son hôtel. Une copie
    du manuscrit de ce texte de Genet, comme des suivants, a été
    déposée dans les archives du fonds Jean Genet à l'IMEC, au 25 rue
    de Lille à Paris.

    par Jean Genet
  • Un héros littéraire : le défunt volubile

    Tout ait long de la campagne électorale pour la présidence de la
    République qui opposait en mai 1974 Valéry Giscard d'Estaing à
    François Mitterrand, Genet était intervenu dans les colonnes de
    L'Humanité en faveur du candidat de la gauche unie. Ce texte a été
    lu par Jean Genet, le 16 mai 1974, soit trois jours avant la victoire
    de Valéry Giscard d'Estaing, au cours de l'émission «Ré.flexion
    faite» sur la chaîne de France-Culture. li a été publié dans La
    Nouvelle Critique en juin 1974, assorti de cette précision de Genet:
    «Puisque la Commission de contrôle de /'ORTF 111 'empêchait de
    prononcer le nom de Giscard, j'ai raconté ce nom».

    par Jean Genet
  • Réponse à un questionnaire

    Conservé dans la bibliothèque du grand collectionneur Jacques
    Matarasso, le texte totalement inédit qui est ici présenté, constitue
    un document exceptionnel: il s'agit, avec la lettre à Gide de 1933,
    du plus ancien écrit de Genet dont nous avons connaissance aujourd'hui.
    Composée dans des circonstances difficiles encore à déterminer
    (enquête culturelle ou épreuve examinatoire ? ), cette réponse
    à un questionnaire, daté de 1935, fait définitivement justice de la
    légende selon laquelle c'est un écrivain inculte qui entreprend, en
    1942, la rédaction de Notre-Dame-des-Fleurs ou du Condamné à
    mort.

    par Jean Genet
  • Lettre à Costas Taktsis

    Cette lettre1 adressée à Càstas Taktsis, écrivain grec, date de la
    fin des années 50. Taktsis n'est pas encore l'auteur de l'admirable
    Troisième anneau qui révolutionnera le roman grec un peu plus tard,
    mais un travesti fauché, premier lecteur grec de Genet, lequel vient,
    dit-on, de lui prêter une forte somme pour l'aider à s'installer en
    Australie. La lettre de Taktsis est perdue; apparemment il y décrit
    son arrivée à Sidney où l'attendait le consul général de Grèce.
    Contrairement à la prédiction de Genet, ce n'est pas lui-même qui
    sera assassiné en Grèce, mais Taktsis, trente ans plus tard, en 1988,
    par un jeune client.

    par Jean Genet
  • Le défi d’un réfractaire

    Né à Barcelone en 1945, le poète Pere Gimferrer a publié ses
    premiers livres en langue espagnole (Mer embrasée, La Mort à
    Beverly Hills ... ). Au début des années 70, il décide d'écrire dans sa
    langue maternelle (Les Miroirs, Feu aveugle, La Lumière ... ).
    Essayiste hors pair, auteur de remarquables travaux sur Max Ernst,
    Miro et Tapiés, on lui doit aussi un roman d'allure très insolite,
    Fortuny. «Son oeuvre, éblouissante et hermétique, fait de lui le
    premier des grands poètes catalans du xx· siècle», a pu écrire
    Marie-Claire Zimmermann. Le texte que nous publions ici, paru
    initialement dans Destino en juillet 1976, fut le premier article
    critique consacré à Genet en Espagne.

    par Pere Gimferrer
  • Le “véritable” Jean Genet

    Mort, Genet est plus vivant que jamais. Ressuscité, il ne
    ressemble plus aux «cent Jean Genet» de ses fictions ni au sosie
    imposteur qui se présentait aux téléspectateurs de la BBC. Jusqu'en
    1986, quand les caméras tournaient encore devant lui, l'auteur avait
    toujours son mot à dire sur l'identité de «Jean Genet».

    par Thomas Spear
  • La part du faux et de la fiction

    « Il faut mentir pour être vrai. Et même aller au-délà »

    par Pierre-Marie Héron
  • Seulement un trou avec n’importe quoi autour

    La question de la légende

    par Marie Redonnet
  • Écriture de la maîtrise

    Le divan de Genet

    par Anne Ubersfeld
  • Pompes funèbres

    Politique, ironie et mythe

    par Patrice Bougon
  • Le corps divin

    Pour poser la question de l'écriture homosexuelle
    , une comparaison
    préalable est nécessaire : autrement dit, il faut faire de la littérature
    comparée. Comparer des écrivains dont l'homosexualité est
    une part constitutive de leur oeuvre et comparer leurs styles, leurs
    manières d'aborder, de présenter, de transmuer leur sexualité. On
    peut, très vite, s'accorder pour dresser une liste d'écrivains dont
    l'homosexualité est notoire et s'est intégrée à leurs oeuvres: Proust,
    Gide, Cocteau, Julien Green, Forster, Tony Duvert, Copi, Pasolini,
    James Baldwin, Cavafis, Sandro Penna, Isherwood, Spender,
    Edmund White, etc. Mais on en sera rapidement induit à substituer
    à l'homosexualité des homosexualités et ce sera déjà l'impasse.

    par René de Ceccatty
  • Le “dialogue infernal” de Genet et Sartre

    «Le "dialogue infernal" de Genet et de Sartre» est le prolongement
    d'une communication que j'ai présentée en juin 1989 à l'occasion
    de la réunion annuelle du Groupe d'études sartriennes à la
    Sorbonne.

    par Oreste F. Pucciani
  • Des chambres de Proust aux cellules de Genet

    Si Proust et Genet n'étaient entrés en littérature en même temps
    qu'en «prison», il aurait été absurde de comparer leurs prisons
    respectives : qu'y a-t-il de commun, en effet, entre des chambres
    - celle, calfeutrée de liège, du boulevard Haussmann, puis celle de
    la rue Hamelin où Proust mourut - et des cellules de la Santé ou de
    Fontevrault?

    par Agnès Clerc
  • Jean Genet et Violette Leduc

    Une troublante gémellité

    par Carlo Jansiti
  • Le théâtre de Genet

    "Une apparence qui montre le vide"

    par Michel Corvin

A propos du magazine

Europe
Europe La revue EUROPE a été fondée par Romain Rolland René Arcos, l'un de ses premiers animateurs parmi lesquels on compte Jean Guéhenno et Jean Cassou, expliquait ainsi le choix du titre : "Nous disons aujourd'hui Europe parce que notre vaste presqu'île, entre l'Orient et le Nouveau Monde, est le carrefour où se rejoignent les civilisations. Mais c'est à tous les peuples que nous nous adressons [...] dans l'espoir d'aider à dissiper les tragiques malentendus qui divisent actuellement les hommes". Jusqu'en 1939 où elle est suspendue à l'annonce de la signature du Pacte germano-soviétique, elle suit la route des communistes dans le combat anti-fasciste. À partir des années cinquante, Europe paraît sous la forme de numéros spéciaux et devient une revue littéraire de référence. La revue Europe a publié les textes d'auteurs aussi divers que Aragon, Jean-Richard Bloch, Céline, Emile Danoën, Jean Giono, Panaït Istrati, Tagore, Tristan Tzara...

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