La Belle de Gaza de Yolande Zauberman
- magazine : Les Fiches du Cinéma
- numero : 5624 - mai 2024
- date : 01 mai 2024
- catégorie : Culture & arts
Sommaire
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Border Line de Juan Sebastián Vásquez et Alejandro Rojas
Elena et Diego quittent l’Espagne pour les États-Unis.
Mais, sitôt arrivés, la police des frontières les soumet
à un interrogatoire. Limité par son recours à quelques
artifices dispensables, le film convainc lorsqu’il s’en
tient à la simplicité de son dispositif. -
État limite de Nicolas Peduzzi
Seul médecin psychiatre du service des urgences de
l’Hôpital Beaujon à Clichy, Jamal Abdel-Kader lutte
autant pour soigner ses malades avec humanité que
contre le manque de moyens d’une institution obsédée
par le rendement. Un documentaire vivant et édifiant. -
Même si tu vas sur la Lune de Laurent Rodriguez
Sara, Hasan, Ghaith et Khairy ont quitté leur Syrie
natale pour la France il y a six ans. Devenus réfugiés,
ils évoquent leur chemin chez leur ami et professeur
Emmanuel Charrier. Un documentaire à fleur de vie,
illuminé par la beauté de l’altérité. -
Petites mains de Nessim Chikhaoui
Eva découvre le quotidien des femmes de chambres
d’un grand palace parisien, mais aussi la beauté
de la lutte syndicale. Nessim Chikhaoui filme de
beaux portraits de femmes en situation précaire,
malheureusement trop courts pour être convaincants. -
Le Tableau volé de Pascal Bonitzer
Commissaire-priseur cynique, André apprend
l’existence d’un tableau d’Egon Schiele disparu en 1939
et retrouvé chez un ouvrier de Mulhouse. Sur fond de
ventes d’œuvres d’art, un film stimulant déclinant avec
finesse les grandeurs et l’avidité de l’âme humaine. -
Un p’tit truc en plus de Artus
Un p’tit truc en plus marque les débuts de l’humoriste
Artus en tant que réalisateur. Si le scénario est peu
inspiré, cette comédie tire sa force de sa dimension
chorale et de ses onze comédiens amateurs
handicapés, tous réellement attachants. -
La Couleur dans les mains de Nora Hamdi
Venue se loger à Paris et percer dans la peinture,
Yasmine doit prendre un nom à consonance occidentale.
Ce geste va réveiller une angoisse liée à un secret
sur la mort de ses parents en Algérie. Tiré d’un roman,
le film multiplie les thèmes sans les creuser. -
Jeunesse, mon amour de Léo Fontaine
Après plusieurs années, un groupe d’amis du lycée
se retrouve lors d’un après-midi hors du temps...
Malgré quelques déséquilibres, le film impose, entre
naturalisme rohmérien et esthétique de vidéoclip,
le regard mélancolique d’un réalisateur à suivre. -
La Morsure de Romain de Saint-Blanquat
Une Morsure plaisante, parfois savoureuse et
intrigante, mais parfois indolore et lassante. Ce drame
de l’adolescence, bien ancré historiquement, souffre
d’un fond trop politique et d’une forme qui n’a pas
vraiment élucidé son rapport au mysticisme. -
Roqya de Saïd Belktibia
Sur un scénario pourtant original - les sciences occultes
et les sorcières qui la pratiquent - S. Belktibia tire
un film convenu. Cette énième peinture de la banlieue,
dans ses errements, et de la femme, dans ses audaces,
nous perd malgré la présence de G. Farahani. -
Fainéant.e.s de Karim Dridi
Amies inséparables, Nina et Djoul vivent de routes
en squats, enchaînant rencontres, fêtes et travaux
saisonniers. Les histoires amoureuses de l’une et
le décès de la mère de l’autre fissurent leur lien. Une ode
dionysiaque et vibrante à la liberté et à l’amour.