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Jaquette La réception de l’art

La réception de l’art

  • magazine : Recherches en Esthétique
  • numero : 21 - 2016
  • date : 01 janvier 2016
  • catégorie : Culture & arts

Sommaire

  • Attention à l’art contemporain !

    Entretien avec Marc Jimenez

    par Dominique Berthet
  • “Je suis Charlie » versus « Oui, mais… ”, ou la réception comme possible renaissance de la barbarie par Christophe Genin
  • La réception de l’art à l’ère du post-art

    Que sont les valeurs de l’art devenues
    à l’ère du post-art ? Peut-on envisager
    leur remplacement définitif par des
    « valeurs du post-art » ? Mais le mot post-art
    désigne, par son préfixe, un moment après l’art
    qui n’est pas encore absolument émancipé
    de l’art. L’écart du post-art vis-à-vis de l’art est
    son écart à partir de l’art.

    par Dominique Chateau
  • L’art avant la réception

    C'est probablement, quoique pas exclusivement, à l’occasion de
    la réflexion artistique contemporaine sur le spectateur que les
    questions de réception de l’art se sont institutionnalisées, parfois en
    remettant au goût du jour des travaux et des explorations plus anciens. En tout
    cas, la notion de réception, sous sa version psychologique, sociologique et le
    plus souvent phénoménologique, est bien désormais centrale dans les débats
    sur le spectateur déployés par les médiateurs et les directeurs d’institutions
    culturelles. Elle est traitée comme une évidence, non sans laisser sourdre en
    permanence une crainte de la « mauvaise » transmission.

    par Christian Ruby
  • La réception de l’art, de l’étonnement au geste extrême

    La question de la réception de l’art engage au moins deux acteurs : le
    producteur de l’oeuvre et celui que la reçoit. Entre le créateur et le
    récepteur, se situe l’oeuvre. Le récepteur peut être le lecteur, le regardeur
    ou l’auditeur, en fonction de la production artistique concernée. Cette notion de
    récepteur englobe une diversité de publics, allant du spécialiste (critique d’art,
    collectionneur, galeriste, représentant d’institutions, etc.) au profane (le grand
    public) ; ce qui sous-entend des sensibilités et des attentes différentes.

    par Dominique Berthet
  • Recevoir c’est donner. La revanche de l’art

    Qu’est-ce que la réception de l’art ?
    C’est un domaine à la fois de réflexion et
    de pratique culturelle : on regarde un
    film, on lit un livre, on visite une exposition
    de peinture, on va à un concert, etc., et l’on
    désigne toutes ces initiatives et expériences
    comme la réception de l’art.

    par Leszek Brogowski
  • L’art comme expérience festive, démocratique et aristocratique au temps des événements

    Dans les années trente, John Dewey recommandait à ses collègues
    esthéticiens d’aller ressourcer leur conception élitiste et étriquée de
    l’expérience esthétique en sortant des musées pour participer aux
    évènements, scènes ou spectacles qui donnent aux foules le plus vif plaisir. Il
    distinguait entre autres : « la voiture de pompiers passant à toute allure, les machines
    creusant d’énormes trous dans la terre, la silhouette d’un homme, aussi minuscule
    qu’une mouche, escaladant la flèche du clocher, les hommes perchés dans les airs
    sur des poutrelles, lançant et rattrapant des tiges de métal incandescent, la grâce
    d’un joueur de football, la ménagère qui s’occupe de ses plantes, l’homme qui
    tond sa pelouse ou tisonne le bois qui brûle dans l’âtre, etc. »

    par Bernard Lafargue
  • Questions sur la diversification de l’art

    Comment la réception de l’art s’effectue-t-
    elle ? Si le monde de l’art considère
    un objet en tant qu’oeuvre d’art, d’une
    manière générale cet objet sera reçu comme
    une oeuvre d’art. Alors, qu’est-ce que le monde
    de l’art ? Arthur Danto (1924-2013) le
    définit ainsi dans « The Artworld » : composé
    d’interprétations théoriques et du contexte
    d’une histoire de l’art, ou plus concrètement
    de galeristes, conservateurs, critiques ou chercheurs,
    avec parfois des artistes.

    par Kenji Kitayama
  • La réception de l’art au Sénégal

    Il est reconnu que le Sénégal est un pays d’art et d’artistes. Depuis son
    accession à l’indépendance, en 1960, le Sénégal s’est fait remarquer dans
    le domaine des arts visuels et plastiques, lors de différents évènements :
    création de l’École des Beaux-arts en 1966, des Manufactures sénégalaises des Arts
    décoratifs de Thiès, anciennement Manufacture nationale de Tapisserie, elle-même
    issue de l’Atelier de Tapisserie, créé en 1964 par l’artiste peintre Papa Ibra Tall ; le
    premier Festival mondial des Arts nègres en 1966 ; l’ancien Musée Dynamique créé
    la même année et qui a accueilli de grands artistes, parmi lesquels Marc Chagall en
    1971, Pablo Picasso en 1972, Friedensreich Hundertwasser en 1973, Pierre Soulages
    en 1974, Alfred Mannessier en 1976, Iba Ndiaye en 1977 ; création de la Galerie
    nationale d’Art en 1983 et qui a en charge l’organisation du Salon des Artistes
    plasticiens du Sénégal ; la Biennale de l’Art africain contemporain de Dakar en
    1992 ; et le Village des Arts en 1998.

    par Babacar Mbaye Diop
  • Descreen Tunisia. L’art du détramage par Aïcha Filali Variations tunisiennes sur des miniatures persanes.

    En 2015, l’artiste tunisienne Aïcha Filali fait paraître un livre d’art chez Sud
    Éditions, l’une des plus anciennes maisons d’édition de Tunisie dont
    Monia Masmoudi, la fille du fondateur, feu Mohamed Masmoudi, s’emploie
    très activement à renforcer la filière « Livre d’art », justement.

    par Samia Kassab-Charfi
  • L’image cinématographique dans le cadre du désir

    Nous allons ici nous pencher sur la manière dont le spectateur reçoit
    l’image cinématographique. Nous pensons plus particulièrement à celle
    qui se rapporte à la question de ce que l’on voit, de ce que l’on montre
    et de ce que l’on désire voir. Situons-nous dans le concept de désir, si cher à Jacques
    Lacan, notamment lors du séminaire intitulé Les quatre concepts fondamentaux
    de la psychanalyse (1964). Ce désir entre la présence et l’absence, dans ce cas,
    de l’image et de la composante de séduction qui l’entoure.

    par Isabel Nogueira
  • Streetwise. Remarques sur l’oeuvre publique de Desiree Palmen

    L’intérêt croissant des instances publiques pour un art public invite à un
    réexamen de la notion du public dans le sens double, voire multiple qui
    traverse et travaille cette expression générique. Elle décrit une oeuvre
    ou une démarche artistique qui adresse ou qui implique un public en dehors de
    l’espace institutionnel du cube blanc, afin que, pour le dire avec Claes Oldenburg
    « l’art qui a si longtemps sommeillé dans des mausolées dorés et dans des
    cercueils de verre sorte prendre l’air, fume une cigarette, boive une bière […]"

    par Marion Hohlfeldt
  • Genèse, réception et postérité de l’oeuvre de Marcel Duchamp, Étant donnés : 1°) la chute d’eau, 2°) le gaz d’éclairage

    Nous savons depuis 1969, que Marcel Duchamp élabora secrètement Étant
    donnés..., pendant vingt ans, entre 1946 et 1966. Duchamp signa cette
    oeuvre complexe en 1966, spécifiant à sa femme Teeny et à Bill Copley
    qu’elle ne devrait être montrée au public qu’après sa mort. Après son décès, Étant
    donnés… fut donc démontée, transportée et remontée au Musée de Philadelphie
    en trois mois à partir d’un manuel intitulé Approximation démontable. Duchamp
    explicitait ce titre en disant : « Par approximation, j’entends une marge ad libitum
    dans le démontage et le remontage »

    par Hugues Henri
  • “Entre jouissance et effroi », ou l’analyse de la réception de Dix-sept dessins « érotiques ” sur le Minotaure de Michel Rovela

    En juin 2013, sollicité par l’Éducation nationale
    pour intervenir lors d’un séminaire
    organisé sur le thème « Mémoire et Éducation
    », Michel Rovelas affirmait : « En se
    comportant comme des hommes sans mémoire
    nous avons réussi à mieux manger, à mieux
    nous habiller, à assainir nos espaces de vie. Nous
    avons appris à apprendre. Mais aujourd’hui
    encore, force est de reconnaître que nous
    n’avons pas dit grand-chose, de nous-mêmes, ni
    des autres, de ce que nous sommes ».

    par Scarlett Jesus
  • Aimer, rejeter, comprendre, se brouiller avec

    L’art, la vie, le monde, sans se voiler la face

    par Christian Bracy
  • En 2015, avec sa 12e Biennale, La Havane s’autorise à la fois l’extra et l’ordinaire

    "Tu n’as rien vu à La Havane… », ne risque-t-on pas de me dire, comme se le
    voit dire de façon lancinante Emmanuelle Riva dans le film d’Alain
    Resnais Hiroshima mon amour. À quelle prétendue connaissance de la 12e
    Biennale une semaine passée à La Havane, du 21 au 28 mai 2015 peut-elle conduire ?
    Je suis parfaitement consciente du fait que « voir » n’est pas « connaître ».

    par Scarlett Jesus
  • Impressions de voyage : réception de l’exposition dans le contexte insulaire cubain par Hélène Sirven
  • Résonances cubaines - Entretien avec Henri Tauliaut

    Henri Tauliaut, artiste guadeloupéen, né en 1966, vit et travaille en Martinique
    où il enseigne au Campus Caribéen des Arts. Il fut l’un des premiers diplômés
    de l’École Régionale d’Arts Plastiques de la Martinique, où il obtint un DNSEP
    en 1992. Recherches en Esthétique a publié par le passé un entretien de cet
    artiste en 2002. Depuis, il a participé à de nombreuses expositions parmi
    lesquelles la 1ère Biennale Internationale d’Art Contemporain de Martinique
    (novembre 2013 – janvier 2014) et tout récemment à la 12e Biennale de Cuba
    (mai-juin 2015). Il réalise des performances, des installations, des vidéos. Son
    travail s’inscrit à la fois dans les domaines du bio-art et des arts numériques.

    par Dominique Berthet

A propos du magazine

Recherches en Esthétique
Recherches en Esthétique RECHERCHES EN ESTHETIQUES est l'organe éditorial du Centre d’Etudes et de Recherches en Esthétique et Arts Plastiques (CEREAP). La revue, publiée en Martinique, rassemble autour d’un thème entre vingt et vingt-cinq articles par numéro. Revue théorique internationale, ses domaines de réflexions couvrent un large registre : les arts plastiques, l’esthétique, la philosophie, la littérature, les arts du spectacle, l’architecture, la photographie, le cinéma, la musique, la bande dessinée, etc. Une place importante est aussi accordée dans chaque numéro aux artistes contemporains et en particulier à ceux de la Caraïbe, devenant de ce fait l’un des rares outils d’information et surtout d’analyse de l’art de cette région. La revue est diffusée dans les universités et écoles d’art ainsi que dans plusieurs musées français et étrangers. Recherches en Esthétique s’inscrit résolument dans son temps. Cette revue crée des liens entre les lieux, les individus, les esthétiques ; elle témoigne de cet esprit d’ouverture sans lequel il n’y pas de rencontres et de partages possibles. Interdisciplinaire et critique, elle propose des points de vue croisés sur des thèmes qui trouvent des résonances particulièrement riches en art. Cette revue est l’actualité d’une pensée qui montre le divers à l’œuvre.

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