Le mag qui vous en bouche un coin
- magazine : Parallèle(s)
- numero : 36 - 2014
- date : 01 juin 2014
- catégorie : Culture & arts
Sommaire
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Un nouvel album pour Christiane Grimal & Tijerina Projekt
A l’instar d’un Henry Miller se posant à Clichy pour initier une oeuvre artistique identifiée, l’Américaine Christiane Grimal a bâti depuis cinq ans en Touraine, un concept musical qui lui est propre autant dans la palette sonore que dans la justesse de son propos. Entourée de musiciens tourangeaux, le groupe Tijerina Projekt, elle nous livre un album enregistré par le légendaire Fabien Tessier ingéson/musicien si habile dans son talent à magnifier les désirs des artistes (Claire Diterzi, 49 Swimming Pools, Moonjellies, Grisbi, Express). Nous sommes face à un album dont le style est un savant mélange d’influences multiples, à la manière du sang mêlé de Christiane aux origines cubaines, juives, newyorkaises mais née à Miami.
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Peuples en mouvement : Faut qu’ça continue !!!
Voici 10 ans un fest noz initié par des habitants du quartier Paul Bert, l’année suivante une édition axée chanson française. L’année d’après voyait le jour du concept Peuples en Mouvement, initié par Régis Bizet et sa bande de joyeux potes. Un festival multiculturel, engagé, de qualité, et gratuit. Qui brasse les âges, les couches sociales, et fait le bonheur des sympathisants gauchisants, voire anarchistes. Qui en appelle à la solidarité et aux utopies. Peu ou prou le même noyau dur de l’organisation depuis le départ, et un certain essoufflement depuis 10 ans de bénévolat, quand certains sont partis vers d’autres cieux et que le boulot à côté, la vie tout court, ça prend du temps. Avis à ceux que l’aventure tenterait de reprendre le flambeau pour que perdure un de nos festivals tourangeaux préférés !
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Des jeunes talents tourangeaux pour les éditions Mic Mac !
Depuis 2 ans, la maison d’édition Mic Mac et l’éditrice Sylvie Désormière ont sollicité l’Agence Rouge Graphique pour monter des équipes autour de projets éditoriaux. Implantée en Indre-et- Loire, elle est portée par Elisabeth Ferté et David Bakonyi.
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Le Printemps reste à Bourges
Avec près de 65000 places et un taux de remplissage de 92%, le Printemps 2014 restera dans une fourchette haute en matière de fréquentation malgré une météo peu clémente. Lors de la conférence de presse de clôture, Daniel Colling le directeur emblématique du Printemps, s’emploiera à rassurer tout le monde sur le fait que le Printemps resterait bien à Bourges malgré la cession de celui-ci à la Société C2R, déjà propriétaire des Francofolies de La Rochelle. En présence de Gérard Pont, président de la dite société, il confirmera aussi le fait qu’il restera aux commandes encore l’an prochain, affirmant que le nouveau directeur serait nommé au mois de Mai pour qu’un tuilage puisse s’effectuer sans problème et surtout que l’identité du Printemps serait préservée.
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Les Hommes Verts
Rencontre avec Audrey, membre de l’association Les Hommes Verts et fondatrice du festival Le Potager Electronique, dont la prochaine édition se tiendra les 27 et 28 juin prochains. Où il est question du festival, de gratuité, de la scène (extra)locale et de l’ardeur de créer… entretien en terrasse.
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Laurent Faulon
Quand je me remémore mes rencontres avec le travail de Laurent Faulon, inévitablement advient un sentiment de trouble fascination mâtinée d’inquiétude. La prochaine exposition ne fera sûrement pas exception. On dit de lui qu’il pratique un art d’intervention : des installations pensées pour l’espace d’exposition, souvent anxiogènes mais non départies d’ironie ou d’humour. L’espace de l’octroi s’ouvre à cette oeuvre qui cherche à éclairer la position de l’homme tant dans son rôle d’acteur social, de consommateur, que de corps soumis à l’appréciation de ses pairs. C’est de ce regard sur la conformité comportementale et physique dont il est question.
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Charlotte Bärfuss, diva anti star
Elle pourrait avoir une carrière internationale, mais elle aime avant tout ouvrir sa fenêtre sur la nature, caresser ses chats, se réveiller « comme un diable qui sort de sa boîte le matin » en esquissant quelques pas de danse et en préparant le petit déjeuner de son amoureux de mari, parler avec les paysans et les ferrailleurs de son village.. Elle pourrait sillonner le monde en limousine aux vitres fumées, mais elle aime vendre ses chapeaux sur les marchés. Elle pourrait chanter dans des opéras ou des groupes de rock, mais qui s’occuperait d’accueillir les hôtes de son gite, du côté de Montrichard ? Fantasque, mais tellement modeste. Extravagante, extravertie, mais sans vraiment confiance en elle. Un peu désordonnée, un peu éparpillée, autodidacte, et avec une voix qui ferait pâlir plus d’une starlette de la chanson française. Charlotte peut être aussi bien une cantatrice lyrique que le clone de Janis Joplin. Mais elle mène sa vie sans plan de carrière, le nez dans les étoiles et les couettes au vent, amoureuse des gens et des saisons. Pour notre rendez-vous, elle arrive sans le CD qu’elle vient de sortir, mais avec un bouquet de lilas cueilli au coin d’un bosquet : Charlotte, quoi !