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Jaquette Le petit barre illustré

Le petit barre illustré

  • magazine : Le Crapouillot
  • numero : 87 - 1986
  • date : 01 mai 1986
  • catégorie : Culture & arts

Sommaire

  • L’enfant des îles

    "UNE bonne année d'un très grand cru », dixit Raymond Barre à propos d'un chambertin Clos-de-
    Bèze 1924, soulignant ainsi avec une malice un peu lourde sa date de naissance. C'était à Nuits-SaintGeorges, et notre oenologue de rencontre dégustait un magnum, seul récipient à sa mesure . S'il ne se définit pas alors comme un vin carré dans un flacon rond , il semble bien pourtant que sa vie soit en partie placée sous le signe de la bouteille : déjà, à la Réunion, ses petits camarades le surnommaient « Soda », pour ainsi dire Perrier, épinglant des formes où le ventre tient plus de
    place que les épaules.

    par Martin Peltier
  • L’apprentissage du meilleur économiste de France

    DEMOBILISE en février 1946, Raymond Barre arrive à Paris. C'est le début d'une dizaine d'années de formation intensive, d'accumulation méthodique où sa cohérence intellectuelle qui prend corps se traduira par son manuel d'économie en 1955-1956. Le cursus universitaire est classique : avec sa licence de la Réunion, validée pour la métropole, il s'inscrit à la faculté de Droit et d'Economie où il obtient trois diplômes d'études superieures (économie , droit privé et droit public) tout en suivant les cours de l'Institut d'études politiques.

    par Jean Charost
  • L’antichambre du pouvoir

    "SI je peux être utile au général de Gaulle ... » Cette brève réponse a décidé, fin décembre 1958, du destin de Raymond Barre. La réponse d'un homme de trente-quatre ans habitué, déjà, à tout obtenir sans jamais rien demander. Même ·quand le demandeur s'appelle Jean-Marcel Jeanneney.

    par Jean de Bauvière
  • Barre à la barre

    LORSQUE, le 25 août 1976, Raymond Barre devient le second Premier ministre du septennat de Valéry Giscard d'Estaing, sa nomination surprend les milieux politiques qui ne pensaient pas à une aussi rapide promotion. Et déconcerte l'opinion qui ignore tout de cet homme ... comme
    elle ignorait tout de Georges Pompidou quand le général de Gaulle l'a propulsé au premier rang.

    par Pierre Pelissier
  • Les chouchous du Professeur Barre

    A en croire les sondages et les ralliements en cascade à la personne du député de Lyon, les barristes se recrutent aujourd'hui à la pelle. Espèce proliférante mais cependant très hiérarchisée. Dans ce « Gotha du barrisme , on ne trouvera bien entendu que ceux qui ont accès
    quotidiennement ou quasi quotidiennement au bureau de l'ancien Premier ministre ; les
    conseillers et les têtes d'oeuf, les historiques et les transfuges, les grognards et les marie-louise, les bretteurs et les scribes. En tout, une quinzaine d'hommes et de femmes qui, tous, constituent le premier cercle où, si l'on préfère, le shadow-cabinet du futur candidat à la présidence. Quant aux autres, les barristes de l'ombre, de la piétaille aux seconds couteaux, il sera toujours loisible de les dénombrer au soir du premier tour de la prochaine élection présidentielle. C'est-à-dire en 1988 et peut-être même, qui sait, avant.

  • “L’internationale” selon barre

    "BARRE est-il démocrate ? » Pour brutale et incongrue qu'elle paraisse, cette question est la plus importante que pose l'appartenance de l'ancien Premier ministre à la Commission trilatérale.

    par Serge de Beketch
  • Le séminariste de Davos

    "LE rideau de f er n' existe plus. L'Est européen est contaminé par le mode de vie occidental. La
    détente commence à porter ses fruits, l'URSS laisse aujourd'hui sortir ses dissidents . Sakharov, c'est l'exception qui confirme la règle . On ne la pas fusillé, c'est déjà un progrès. » Ces propos cyniques qui avaient fait grand bruit, Raymond Barre n'a jamais nié les avoir tenus : il y avait
    trop de témoins . Mais il les tenait « off the record », c'est-à-dire dans le jargon des journalistes, en privé , au cours du « séminaire de Davos » en janvier 1984. La brochure destinée aux rares journalistes sélectionnés en 1985 est des plus claires : « Comme nous avons été confrontés l'année dernière à une situation embarrassante, nous vous demandons avec fermeté de noter que toutes les discussions se tenant au cours du séminaire en dehors des séances plénières sont
    confidentielles et off the record. »

    par Jean Charost
  • Candidat de Moscou? - L’empire du mal n’existe pas

    L'HOMME par qui le scandale est arrivé n'était pas un politicien, ni même un journaliste. La surprise fut d'autant plus grande, au tout début de 1985. li est vrai que les dernières lignes d'un livre fraîchement paru s'avéraient tout à fait claires

    par Nicolas Tandler
  • Cap sur l’Elysée

    M ONTVILLARGEMME. Si Raymond Barre parvient un jour à la magistrature suprême, une plaque commémorative devrait être apposée sur un mur de ce château de l'Oise. C'est dans cette vaste bâtisse que l'ancien Premier ministre, par une froide journée, le vendredi 13 novembre 1981 , six mois après la défaite de Valéry Giscard d'Estaing à l'élection présidentielle, a entrepris ce qu'il
    appellera sa« longue marche » . A Montvillargemme, M. Barre est l'invité du docteur Pierre Bocquet, un notable giscardien qui a organisé en sa demeure une réunion avec quatre-vingt-trois personnes, très exactement, bien décidées à prier l'ex-locataire de Matignon de reprendre du service. De ce jour, de ce lieu, on peut dater et situer l'irrésistible ascension de Raymond Barre.

    par Bernard Brizay

A propos du magazine

Le Crapouillot
Le Crapouillot LE CRAPOUILLOT a été créé en 1915 par Jean Galtier-Boissière, il est alors le premier journal des tranchées. Son but étant de soutenir les soldats français présents sur le Front, tout en les informant des avancées du combat, non sans une certaine ironie. La guerre terminée, le journal ne cesse néanmoins pas d'exister mais est alors considéré comme une revue culturelle et littéraire. Plusieurs auteurs de l'avant-garde y signent des articles tels que Gus Bofa ou Francis Deloisi. Très polémique car très crue dans le ton employé dans ses critiques, la revue devient alors une référence dans l'univers du spectacle. A partir des années 30, les publications deviennent plus ponctuelles et les numéros traitent de thématiques bien spécifiques assez proches de la guerre et de la politique.

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