Les 100 meilleurs polars francophones
- magazine : Sang-Froid
- numero : 101 - 2019
- date : 01 mai 2019
- catégorie : Culture & arts
Sommaire
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Interview Alain Mabanckou
Si les nationalistes
n’ont pas encore
triomphé,
c’est parce que
nous avons
la langue française - Les 100 meilleurs polars francophones
- Les 100 meilleurs polars francophones
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Patrick Raynal
Journaliste, écrivain, devenu directeur
de la Série noire et créateur de La Noire chez Gallimard
entre 1991 et 2004, Patrick Raynal n’est pas seulement
un des tout meilleurs éditeurs de fiction américaine
que nous ayons eus en France. Longtemps vice-président
du festival Étonnants Voyageurs, il reste attentif
aux questions d’une littérature monde en français.
Sang-froid lui a demandé de raconter comment
il avait connu et édité Moussa Konaté, Nadine Monfils,
Abasse Ndione, et toutes ces plumes de « mauvais genres »
qui n’étaient jamais entrées à la Maison Blanche. -
Le problème c’est l’aïoli
Polar à Aïoli Town : Philippe Carrese est
(avec Michèle Courbou) celui qui a dégoupillé le premier,
initiant sans le savoir ni le vouloir une vague qu’on allait
appeler « polar marseillais ». C’était il y a vingt-six ans,
quelques mois avant Total Khéops de Jean-Claude Izzo.
Puis, il y a eu le TGV à trois heures de Paris, il y a eu le
Mucem, il y a eu des vagues successives de gentrification,
il y a eu Plus belle la vie. Et Marseille est restée Marseille,
toujours plus belle, mais aussi aux antipodes de ces
images d’Épinal qui en font la capitale du bon-vivre.
Écrivain, Carrese est aussi devenu réalisateur pour
la télévision. Il est de ceux qui ont remis des ingrédients
« polar » dans la série Plus belle la vie. Sang-froid lui
a demandé de dresser un bilan du « polar aïoli ». -
Boulevard du doute
Le 27 décembre 2018, on apprenait le décès
de Claude Mesplède, à l’âge de 79 ans.
Ouvrier et syndicaliste aéronautique
jusqu’en 1993, il était devenu un historien
de toute première référence. Auteur de
plusieurs ouvrages, dont le Dictionnaire
des littératures policières (Joseph K., 2003,
rééd. 2007), ce Toulousain fut un infatigable
passeur, un défricheur inégalable, et un camarade
inestimable. Sang-froid a demandé à Mouloud
Akkouche, Montreuillois installé dans la même
région que Mesplède depuis dix ans, de composer
l’hommage que notre revue se devait
de donner aux lectrices et lecteurs.
Un texte où deux voix colimaçonnent… -
Polars de truands
Ils sont quelques-uns, les écrivains « nés de leurs
frasques », dont l’écriture s’est forgée à travers leurs actes
délictueux ou criminels. Ils sont passés à l’écriture en
faisant de leur existence sur le fil un formidable matériau
romanesque. L’envers du « polar de flic » ? -
Passions sanglantes et influences croisées
D’un côté : le polar,
longtemps un « mauvais
genre », une « sous-littérature
». De l’autre : la
série télévisée, aujourd’hui
genre narratif et industrie
culturelle mainstream, mais
hier considérée comme le
« cinéma du pauvre ».
Depuis longtemps, des
auteurs de noir sont
scénaristes pour le petit
écran. Mais actuellement,
ils sont recherchés pour
écrire des saisons entières
ou créer un personnage
complet. Qu’en est-il de
l’interdépendance entre
écrit et écran ? -
Les paysages d’Andrée A. Michaud
Très présente dans
le classement des
« 100 meilleurs polars
francophones »,
la Québécoise
Andrée A. Michaud
a repris la route de
ses propres décors
avec la photographe
Annick Sauvé.
Un portfolio exclusif. -
Du polar jazzy au “noir rock ” destroy
Si le roman noir est aussi le reflet de l’époque,
il fut, depuis ses origines, traversé par une bande-son
blues ou jazzy. Depuis quelques années pourtant,
c’est essentiellement du rock qui jaillit.
De Jean-Bernard Pouy à Caryl Férey, en passant
par Michel Embareck, une poignée d’auteurs a enfin songé
à brancher le polar sur un ampli, en flinguant
au passage les vieux codes un peu désuets du genre. -
Nouvelles plumes du polar francophone
Classique réinventé, féministe, politique ou rédigé
en écriture inclusive, le polar est en pleine évolution,
dans ses sujets comme dans sa forme.
Quels auteurs incarnent la « nouvelle garde »
du roman policier ? - Nouvelles plumes du polar francophone
-
Yasmina Khadra
Dans chaque numéro,
Sang-froid interroge un
auteur, afin qu’il révèle
les coulisses de son travail
littéraire, et des parties
encore immergées de
sa biographie. Pour ce
Hors-Série spécial
francophone, nous avons
choisi d’interroger celui
qui est peut-être le
plus connu des auteurs
méditerranéens de langue
française. -
Place aux femmes !
Genre littéraire très codifié, le polar
a longtemps mis en avant des personnages
masculins et laissé les femmes endosser
le rôle de faire-valoir. Désormais,
de nombreux auteurs placent le genre féminin
au premier plan. Un ras-le-bol des clichés,
mais pas seulement. Miroir de la société,
le polar s’est naturellement inclus dans
une évolution sociale qui laisse
de plus en plus la parole aux femmes.
Une prise de conscience féministe,
encore loin d’être collective. -
Roman noir, thriller, polar rural, comment s’y retrouver ?
Peut-on dire que le polar se décline en grandes familles
littéraires ? Non. Car lorsqu’on interroge les auteurs, on
voit bien qu’ils ne décident ni ne raisonnent en termes de
catégories… Aucune case ne fait consensus ni unanimité,
mais allons-y à notre tour, ce sera forcément partial, mais
c’est l’exercice des classements.