Michael Kohlhaas
- magazine : Les Fiches du Cinéma
- numero : 2046 - 2013
- date : 09 août 2013
- catégorie : Culture & arts
Sommaire
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An Oversimplification of her Beauty de Terence Nance
Pour son premier long métrage, l’artiste new-yorkais Terence Nance a choisi d’étudier ce qu’il connaît le mieux : son chagrin. Véritable touche-à-tout, il crée un film à multiples facettes, quitte à frôler l’overdose de créativité.
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Drôles d’oiseaux de Wayne Thornley
Kai, un jeune faucon impétueux, quitte le nid où il vit seul avec son père pour découvrir Zambezia, la cité des oiseaux, menacée par un méchant varan... Pari à moitié raté pour Wayne Thornley qui s’appuie trop sur l’animation - banale - et délaisse le scénario.
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Michael Kohlhaas de Arnaud des Pallières
Adaptation d’un récit de Kleist, Michael Kohlhaas, réalisé par Arnaud des Pallières, est une oeuvre tout à la fois philosophique et politique d’une beauté magistrale. Un poème épique dont le sujet historique résonne jusqu’à nos jours.
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Percy Jackson : la mer des monstres de Thor Freudenthal
En pleine crise existentielle, Percy se voit confronté à une menace titanesque. Suite des aventures du demi-Dieu aux Etats-Unis, sans les cameos de célébrités ni la fantaisie guillerette de Chris Columbus.
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Conjuring - Les Dossiers Warren de James Wan
James Wan ne quitte pas le terrain de l’horreur, et se base cette fois sur les affaires classées de deux authentiques enquêteurs paranormaux. Le résultat
témoigne du goût de Wan pour le genre, mais le poids de l’histoire vraie limite sérieusement le film. -
Jeune & jolie de François Ozon
Une jeune fille de la bourgeoisie parisienne se prostitue après le lycée. Pourquoi ? Pourquoi pas ? Ozon pose cette situation et déploie ses implications morales en nous laissant faire le tri. Un film discutable, sans doute, mais faire discuter est bien son mérite.
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Jobs de Joshua Michael Stern
Jeune hippie, qui ne prend des études que ce qui l’intéresse, Steve Jobs deviendra un génie de l’informatique et du design. Récit d’une success-story
filmé sans génie, mais qui a l’intelligence de ne pas jouer l’hagiographie. Avec Ashton Kutcher, parfait. -
Le Prochain film de René Féret
À cinquante ans, un acteur rêve de devenir comique. Son frère réalisateur se propose de lui écrire un rôle, ce qui ne va pas sans heurts au sein de leur famille, baignant dans le milieu artistique. Une fantaisie autobiographique agréable, mais anecdotique.
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L’Aube rouge de Dan Bradley
Remake affreux d’un film dispensable, informe, va-t-en-guerre et premier degré - quand la dérision seule aurait pu le sauver -, L’Aube rouge est un film d’une idiotie confondante, énième avatar d’un cinéma anachronique - pour ne pas dire réactionnaire.
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Grand central de Rebecca Zlotowski
Une vraie ambiance, une peinture originale d’un milieu passionnant, une belle distribution, mais un scénario trop sage et des personnages pas assez fouillés composent ce deuxième film, mystérieux et entêtant, de Rebecca Zlotowski.
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Leviathan de Lucien Castaing-Taylor et Verena Paravel
Lucien Castaing-Taylor et Verena Paravel embarquent à bord d’un navire de pêche intensive. Immersion sensorielle, traversée gore et allégorique,
documentaire hyperréaliste, Leviathan est surtout un sublime cauchemar, ponctué d’images inédites. -
Magic Magic de Sebastian Silva
Le basculement dans la folie d’une jeune Américaine (brillante Juno Temple), confrontée pour la première fois à l’Autre, lors d’un road trip au Chili. Un thriller psychologique qui, faute d’une direction affirmée, peut paraître vain. Intriguant malgré tout...
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RED 2 de Dean Parisot
Les Retraités Extrêmement Dangereux (RED) reprennent du service pour une suite avec hauts et bas : action maximum, scénario minimum et mise en scène fonctionnelle. Mais quelques dialogues bien sentis et Bruce Willis et Helen Mirren, ça ne se refuse pas.
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Une place sur la Terre de Fabienne Godet
Combinaison maladroite entre les lourdeurs du mélo grand public et les non-dits du cinéma d’auteur “subtil”, Une place sur la Terre perd sur les deux
tableaux, en s’empêchant d’être romanesque sans pour autant jouer à fond la carte du trouble. -
Yema de Djamila Sahraoui
Tragédie antique sur le sol algérien, Yema met en scène le chagrin, l’orgueil, l’impossibilité du pardon et les luttes fratricides qui mènent à d’absurdes
drames. Avec une comédienne principale fascinante, qui n’est autre que la scénariste et réalisatrice.