Nouveaux territoires féministes
- magazine : Jeu
- numero : 156 - 2015
- date : 09 septembre 2015
- catégorie : Culture & arts
Sommaire
-
Pourquoi les femmes n’ont-elles pas leur place au théâtre
À partir des différentes significations du mot
« chienne », les têtes dirigeantes de la compagnie
Bye Bye Princesse se livrent à une analyse
sociologique, historique et psychologique de
la place des femmes au théâtre. -
Ceci (n’)est (pas) un message enregistré
De tout temps, le
théâtre s’est voulu
un lieu de rencontre
chaleureuse,
tradition quelque
peu battue en brèche
par les messages
préenregistrés que
de plus en plus de
compagnies servent au
public en entrée, parfois
indigeste, avant le plat
principal que constitue
le spectacle. -
Ce fou d’Artaud
Vingt-huit volumes de la collection
blanche de Gallimard. 8 537 pages.
Le Théâtre la Chapelle à disposition
pendant 135 h, moins 10 h de sommeil ;
restent 125 h de lecture, soit 68 pages
à l’heure. Voici le savant calcul auquel
se livrait Christian Lapointe, rencontré
quelques jours avant son incroyable
défi : lire l’oeuvre complète
d’Antonin Artaud. -
Elkahna Talbi
Queen KA ? C’est le nom de scène
d’Elkahna Talbi. Son nom de « fille
qui fait du slam ». De fille qui a
du chien et du bagout, qui monte
sur scène pour dire, avec ou sans
musique, de son grain de voix
grave et graveleux, ses textes aux
propos intimes et collectifs. Portrait
d’une femme qui a de la gueule. -
J’accuse
Dans J’accuse, où s’élèvent cinq voix de femmes
déroutantes et assumées, Annick Lefebvre déploie
une écriture qui bouscule le regard du spectatorat
féministe. -
De la non-maîtrise comme résistance
Entre postures queer et féministes, entre
pratique et théorie, le travail de projets
hybris fait de l’interdisciplinarité un terrain
fertile pour le développement de nouveaux
savoirs et d’histoires alternatives. Portrait,
par ses codirecteurs, d’une résistance en
constante construction. -
Pour en finir avec les “Je suis féministe, mais... ”
Les codirectrices du
Théâtre de l’Affamée
ont relevé un défi,
celui d’assumer leur
féminisme en toutes
circonstances. Leur
expérience donne le goût
d’ouvrir un dialogue,
d’affiner ses outils,
d’affirmer ses convictions. -
Deux
Amies, complices et collègues, les auteures partagent la volonté
de prendre parole en tant que femmes. Dans ces extraits de leur
correspondance, elles tentent de cerner pourquoi il leur est essentiel
de défendre la création au féminin, mais aussi
pourquoi il leur faut bien avouer qu’elle les effraie parfois. -
Féminisme latent et renversement esthétique
Montréalaise
d’origine
vancouvéroise,
la chorégraphe
Dana Gingras
désamorce,
en les ignorant,
les clichés féminins
dans Somewhere
Between Maybe.
Un procédé qui,
par sa filiation
naturelle avec le
mouvement des
femmes et parce
qu’il déjoue les
réflexes machistes
dominants, exacerbe
le caractère
anticonformiste
de l’oeuvre. -
Je est une femme
Conçu par Marcelle Dubois, Brigitte
Haentjens et Anne-Marie Olivier,
S’appartenir(e) donne la parole à huit
femmes qui la prennent, souvent avec une
rare conviction, pour dire ce qui les élève
et les diminue, ce qui les anime et les
paralyse, ces appartenances douloureuses
ou bénies qui sous-tendent leurs vies. -
Dans le ventre de la baleine
Le directeur du Théâtre il va sans dire,
qui s’apprête à dévoiler
au Théâtre du Nouveau Monde
son adaptation de Moby Dick,
chef d’oeuvre de Herman Melville,
rend ici hommage au talent du
scénographe Michel Crête,
un précieux complice. -
Brigitte Haentjens
L’auteur reçoit chaque
spectacle de Brigitte
Haentjens comme un
moment de résonance
liant répertoire et
création, sens de
l’histoire et présence
des sens. Comme si
la metteure en scène
nous proposait de
prendre la mesure
du temps à même
notre corps. -
Jean-Léon Rondeau
Six mois après son entrée en poste,
le nouveau président du
Conseil québécois du théâtre (CQT),
Jean-Léon Rondeau, évoque les défis,
les enjeux et les espoirs du
13e Congrès, qui aura lieu
les 12, 13 et 14 novembre prochain
à Montréal. -
Médiation culturelle
Faire de la médiation culturelle,
c’est ouvrir une à une les portes de la création artistique,
des politiques culturelles, de la sociologie…
et puis tenter de ne pas s’y coincer les doigts.
Réflexion sur les
possibles écueils
d’une pratique
omniprésente. -
L’Autre Hiver
Dernier opus
d’UBU, L’Autre Hiver
est le fruit d’une
collaboration unique
entre le Québec
et la Belgique.
Petite incursion
dans le processus
de création de
cet opéra
fantasmagorique.
Sur le pont
d’un bateau,
entre désir, cruauté
et jeux d’enfants
ressurgit la mémoire
d’une passion
mythique, celle de
Rimbaud et Verlaine.