Numéro 220
- magazine : Ballet 2000
- numero : 220 - 2011
- date : 01 juin 2011
- catégorie : Culture & arts
Sommaire
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L’été des festivals en Europe
Cette année, Boris Charmatz est l’”artiste associé” du Festival d’Avignon, c’est-à-dire qu’il a été choisi pour mettre au point avec les deux directeurs la programmation de cette prestigieuse et ancienne manifestation de théâtre, fondée par Jean Vilar en 1947. Âgé de 38 ans, danseur, chorégraphe, ex interprète de Régine Chopinot et Odile Duboc, Charmatz est aujourd’hui un nom bien connu de la danse contemporaine française et dirige le Centre
Chorégraphique de Rennes et de Bretagne. -
Corella au Festival des deux Mondes de Spolète
Alessandra Ferri, responsable artistique de la section danse de la 54ème édition du prestigieux
Festival des deux Mondes de Spolète (en Ombrie, Italie), nous parle de ce festival dans ces pages (voir. 39/40). Le rendez-vous le plus important est en juillet avec le Corella Ballet, à savoir la compagnie espagnole de ballet fondée en 2008 par le danseur de l’American Ballet Theatre Ángel Corella. -
Sylvie en récital
Sylvie Guillem revient sur la scène des festivals français en juillet avec le danseur et chorégraphe Akram Khan dans Sacred Monsters (“Montres sacrés”), une pièce créée en 2006 précisément par Khan pour lui-même et pour l’étoile.
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Ballet Boyz à la cour
Teatro a Corte (Théâtre à la cour) est un festival de danse, théâtre et cirque qui se déroule à Turin et dans les demeures royales de la région. Pour la danse en juillet, il y aura les Ballet Boyz avec le programme dont on rend compte dans ces pages et une vitrine de la danse contemporaine russe qui permettra de découvrir les compagnies des chorégraphes Olga Pona et Tatiana Gordeeva, deux noms
des nouvelles tendances chorégraphiques russe -
En couverture - Ferri by Ferri
Jusqu’à ses adieux à la scène, peut-être anticipés, elle a été l’une des étoiles de la danse de notre époque. Mais elle a encore de nombreux fans qui ne se sont pas résignés et qui l’admirent, entre autre, dans les superbes images de Fabrizio Ferri, l’un de photographes de mode (et pas seulement) les plus connus dans le monde, qui pour sa compagne et muse s’est converti à la danse...
Que fait Alessandra Ferri aujourd’hui? - La nouvelle génération des “Boyz”
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La reconversion d’une cinquantenaire
Louise Lecavalier fut, pendant de nombreuses années, l’égérie du chorégraphe canadien Édouard Lock et la principale interprète de son groupe La La La Human Steps. Ceux qui l’ont vue dans la décennie 1980-90 ne peuvent oublier sa vertigineuse dextérité, ses incroyables tours en l’air en position quasi horizontale, sa vitesse sidérale, bref une virtuosité à laquelle les plus grands hip hoppeurs ne nous avaient pas encore habitués.
Children – chor. Nigel Charnock, mus. variées A Few Minutes of Lock – chor. Édouard Lock recréée par France Bruyère et Louise Lecavalier, mus. Iggy Pop -
Rhapsodies et pingouins à Londres
Londres, Royal Opera House - Covent Garden Rhapsody de Frederick Ashton a ouvert un programme bien diversifié du Royal Ballet de Londres. Le chorégraphe anglais créa ce ballet en 1980, à la demande de Mikhail Baryshnikov, pour qui il enchaîna des moments de bravoure dans une brillante chorégraphie.
Rhapsody – chor. Frederick Ashton, mus. Sergueï Rakhmaninov
Sensorium – chor. Alastair Marriott, mus. Claude Debussy
‘Still Life’ at the Penguin Café – chor. David Bintley, mus. Simon Jeffes -
La terre chante… à Zurich
La dernière soirée en date du Ballet de Zurich s’ouvre sur In the Night de Jerome Robbins. Créé en 1970 sur des nocturnes de Fryderyk Chopin, soit un an seulement après le grand succès de Dances at a Gathering, In the Night se sert à nouveau de la danse d’école, pour la libérer. Par exemple, entre deux portés académiques (la pièce met en scène trois couples) les danseurs courent à reculons genoux pliés en dedans.
In the Night – chor. Jerome Robbins, mus.
Fryderyk Chopin
Das Lied von der Erde – chor. Heinz Spoerli, mus. Gustav Mahler. Zurich -
Le Prometheus de Jan Fabre
Reprenons les mots du performeur et chorégraphe Jérôme Bel pour qui la danse est une chose, la chorégraphie une autre, la seconde pouvant se passer de la première, il lui suffit d’agencer des corps, qu’ils soient dansants ou non. Soit. Appliquons cette assertion au plasticien et metteur en scène belge Jan Fabre (52 ans) pour qu’une critique de son travail dans ces pages puisse être validée.
Prometheus-Landscape II – concept et mise en scène Jan Fabre, mus. Dag Taeldeman. Paris -
Une autre Cendrillon anglaise
Le Birmingham Royal Ballet (la seconde compagnie anglaise après le Royal Ballet de Londres) a présenté cette année une nouvelle Cendrillon de son directeur David Bintley (54 ans). Bien qu’elle ait été précédée par bien d’autres “Cendrillon” données en Angleterre cette saison, la seule à avoir été retransmise pas moins de trois fois par la chaîne télévisée BBC a été précisément celle de Bintley. Ce
fut un succès largement mérité.
Cinderella – chor. David Bintley, mus. Sergueï
Prokofiev. Londres -
Une étoile cubaine dans le Songe de Boston
Le ballet aux États-Unis ne se limite pas évidement aux deux compagnies majeures et, à juste titre, plus célèbres: le New York City Ballet et l’American Ballet Theatre; la “province” américaine compte en effet diverses autres compagnies (de moins en moins, à dire vrai, à une époque de crise économique qui a affecté les milieux artistiques du monde entier) en mesure de présenter des saisons avec un répertoire éclectique, y compris les classiques.
A Midsummer Night’s Dream – chor. George Balanchine, mus. Felix Mendelssohn. -
L’héritage de Cunningham
Merce Cunningham, non seulement l’un des auteurs les plus originaux et géniaux (on se reconnaît à le dire) mais peut-être le plus influent sur la créativité et l’esthétique chorégraphiques des derniers cinquante ans, nous a quitté, à l’âge de 90 ans, en juillet 2009.