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Jaquette Point de vue animal

Point de vue animal

  • magazine : Espace
  • numero : 121 - 2019
  • date : 01 février 2019
  • catégorie : Culture & arts

Sommaire

  • Créer ou non avec les animaux

    Depuis l’art rupestre jusqu’aux photographies animalières d’aujourd’hui, sinon aux documentaires télévisuels ayant pour sujet la vie et l’environnement de plusieurs espèces animales, les êtres humains ont toujours représenté, par divers moyens techniques, le vivant non humain. Certes, selon notre perception du monde, qu’elle soit marquée par des légendes, par la religion ou par tout autre discours qui organise notre compréhension du réel, le désir de mettre en image ces autres espèces, familières ou non, est animé par différentes intentions, passant d’une vision magique du monde à une conception plus scientifique dans lesquelles ces bêtes seront considérées parfois comme sujet doté d’une âme, parfois comme objet sans rien d’autre que le corps et ses ressources potentielles à offrir aux humains.

    par André-Louis Paré
  • Réalisme animal : comment les animaux perçoivent le monde

    Les études animales ont fait, ces deux dernières décennies, une percée spectaculaire dans les champs esthétiques et artistiques, répondant à un intérêt déjà ancien pour l’animalité, mais qui se révèle en pleine transformation. Et visuellement ? Où se situe l’art ? Dans l’observation consciencieuse ou dans la spéculation ? Comment sortir du régime anthropocentrique, de la logique de l’interspécificité ou de la coévolution ? Car ces processus passionnants qui émaillent la recherche actuelle n’avancent qu’à demi-mot un point de vue animal. Il faut tuer le suspense dès à présent : la tâche est impossible ; mais l’extrapolation de l’une de ces possibilités ouvre déjà des mondes, bouleversant tous les repères épistémologiques actuellement actifs.

    par Bénédicte Ramade
  • Fevered Sleep’s Sheep Pig Goat

    Présentation de Sheep Pig Goat, une performance théâtrale produite par la compagnie Fevered Sleep, laquelle explore la relation humain-animal.

    par Laura Cull Ó Maoilearca
  • L’animal à l’œuvre : comment faire avec les souris ?

    Si l’histoire de l’art révèle l’ancienneté des rapports entre l’humain et l’animal, l’un des truismes les plus ancrés affirme qu'il n'y a pas d'art dans le monde non-humain. Quand il s'agit de définir l'art, l’idée qu'il constitue une activité uniquement humaine est souvent à la fois un prérequis ainsi qu’une constante participant d’une définition humaniste et anthropocentrique de l’art. Et si pourtant l’art pouvait s’étendre au non-humain ? Les animaux feraient-ils de l’art ?

    par Anne-Sophie Miclo
  • Conversing with Ghosts of the Previously Tamed

    Réflexion sur la relation humain-animal dans certaines vidéos d’artistes contemporains qui s’appuient sur les plus récentes perspectives de l'ontologie orientée objet en lien avec le paradigme posthumain et post-anthropocentrique.

    par Martina Caruso
  • Les altérités familières : le point de vue animal de Duke et Battersby

    Les rôles complexes que les animaux jouent dans les vies humaines, leur façon de nous ressembler, de répondre aux besoins qui nous habitent, d’absorber l’amour que nous leur offrons et, apparemment pour certains d’entre nous, la façon dont ils nous retournent cet amour, participent depuis longtemps à un champ de recherche artistique. Essayer d’adopter un point de vue d’un animal est une perspective intimidante, particulièrement dans un monde où le simple point de vue de nos plus proches compagnons et voisins dépasse souvent notre compréhension.

    par Ray Cronin
  • Other Beings, Julie Andreyev

    À propos de l’œuvre Animal Lover de l’artiste activiste canadienne Julie Andreyev.

    par Penny Leong Browne
  • Tomás Saraceno : orchestrer les relations interespèces

    Loin d’appliquer des normes anthropocentrées à la vie non humaine, l’artiste argentin Tomás Saraceno, dont la recherche se déploie à la croisée des arts, de la science et de l’architecture, tisse divers réseaux épistémiques et matériels pour repenser la porosité entre l’humain et le non-humain.

    par Marie Siguier
  • Du point de vue animal : un entretien avec Éric Baratay

    Éric Baratay, auteur de Le point de vue animal. Une autre version de l’histoire s’entretient avec Bénédicte Ramade, responsable du dossier.

    par Bénédicte Ramade
  • Des humains, des insectes et le monde en partage

    Sur certains insectes nuisibles venus d’ailleurs et dont l’invasion se répercute sur les cultures agricoles, la santé publique et l’économie mondiale.

    par Agnès Villette
  • Orange 2018 : conjuguer la traçabilité par André-Louis Paré
  • Rafael Lozano-Hemmer: He Blindes Me with Science par Edwin Janzen
  • Des sens et du sens : aux limites des matérialités

    Une exposition qui renouvelle notre perception de la « matérialité », permettant une réflexion sur ses limites, c’est ce que propose la Biennale nationale de sculpture contemporaine de Trois-Rivières par sa 8e édition.

    par Karine P. Bouchard
  • Chris Kline and Yam Lau: Weave par Andre Jodoin
  • L’idée du territoire : faire œuvre par l’exposition

    À l’occasion du 20e anniversaire du Centre d’exposition de l’Université de Montréal, ses riches collections sont réinvesties à des fins d’œuvre par Geneviève Chevalier, artiste et commissaire indépendante. L’idée du territoire : une exploration des collections est l’aboutissement d’une réflexion artistique sur la représentation mentale du Québec et du Canada, prenant source dans l’idée du Nord. Le froid, les communautés autochtones, la faune et la flore sont autant d’éléments identitaires, autrefois envisagés comme éternels et aujourd’hui menacés, que revisite Geneviève Chevalier.

    par Jessica Minier
  • Meryl McMaster : Ancestral/Second-Self

    Après un passage remarqué, à l’automne 2017, au Musée des Beaux-arts de Montréal, dans le cadre de MOMENTA, Biennale de l’image, Meryl McMaster expose pour la première fois à la Galerie Pierre-François Ouellette une dizaine d’œuvres réalisées au tout début de sa carrière. Les séries Ancestral (2008) et Second-Self (2010) sont les prémisses d’une démarche artistique qui s’oriente actuellement vers des mises en scène narratives jouant avec le surréalisme et une occupation polysensorielle de l’espace.

    par Alexia Pinto Ferretti
  • STATUER. Les figures du socle : partie III

    La série d’expositions STATUER. Les figures du socle, commissariée par Emmanuel Galland et présentée à Action Art Actuel, à Saint-Jean- sur-Richelieu, et à la Galerie B-312 de Montréal, en 2017, remettait successivement en question les thèmes du monument, puis de la réappropriation et de la reconstitution. Dans cette troisième itération à la Galerie d’art Stewart Hall de Pointe-Claire, le socle est thématisé autrement et mobilisé différemment. Par des mises en tension dialectique entre l’œuvre et le socle, la Partie III interroge
    l’« œuvre-socle » ou le « socle-œuvre ».

    par Jean-Michel Quirion
  • Banu Cennetoğlu: One day soon I’m gonna tell the moon about the crying game

    Banu Cennetoğlu first came across “The List” in 2002. At the time, it indexed the names of about 6,000 migrants and refugees who have lost their lives trying to reach Europe since 1993. Then a photography student at Rijksakademie in Amsterdam, Cennetoğlu became obsessed with the classification, appropriation and distribution of the database. She was fascinated by the ways in which this archive testifies to the disregarded tragedies occurring within and on the verge of Europe’s borders.

    par Marie-Charlotte Carrier
  • Activer la carrière de Jana Sterbak

    L’annonce d’une exposition d’envergure de l’artiste canadienne d’origine tchèque, Jana Sterbak, au MA (Musée d’art) de Rouyn-Noranda, en aura surpris plus d’un. Était-ce parce que cette exposition venait mettre en lumière la nécessité et surtout l’absence au Québec d’un tel événement venant souligner la pratique exemplaire de cette artiste ? Sinon, en raison du lieu où elle allait être présentée alors que son parcours des vingt dernières années affiche une présence majoritaire en sol européen ?

    par Julie Alary Lavallée
  • Serpentine Path

    Terminal Creek Contemporary is a new art gallery located on Bowen Island, a short ferry ride from Vancouver. Now a bedroom community in the West Coast’s hyperbolic real estate market, ‘Bowen’ (as the bohemian-bourgeois denizens call it) has a storied past. In the early 20th century, company picnics took place on its shores, with boats carrying hundreds of bank or office employees who disembarked every weekend all summer-long. A well-known photograph called “A Serpentine Path,” by an anonymous photographer working for the Union Steamship Company, shows a monstrous tree stump in the local rainforest.

    par Clint Burnham
  • Banlieue ! Là où se prépare le futur

    À l’heure où le statut des banlieues tend à s’émanciper du modèle de la ville-dortoir, Banlieue !, dont la première édition, en 2015, a donné naissance à une triennale lavalloise en art actuel, s’est déployée, cette année, sous le commissariat de Julie Alary Lavallé, Jasmine Colizza et Nicole Thibault. Regroupant les œuvres de dix-sept artistes canadiens, l’exposition aborde le phénomène de transformation des villes périphériques dans toute sa complexité.

    par Emmanuelle Choquette
  • La conduite des conduites : Michel de Broin

    Le conduit autorise un passage : canal par lequel s’écoule
    un flux X. La conduite constitue l’ensemble du réseau qui, tuyau après tuyau, bout à bout, fait cheminer ledit fluide d’un point A vers un point B vers un point X, Y ou Z. Un complexe système de circulation a cours sous l’apparente simplicité des choses, par lequel nous transitons sans même nous en rendre compte, distraits que nous sommes par l’agitation et les lumières de la surface. (N. B.)

    par Nathalie Bachand
  • Soulèvements : images-vie

    « Vraiment, je vis en de sombres temps! », s’exclamait Bertolt Brecht dans le poème À ceux qui viendront après nous, écrit lors de son exil en 1939. Loin d’appartenir à un passé révolu, les sombres temps s’accrochent à notre présent avec insistance. Or, de tout temps et en tous lieux, il a non moins existé des forces susceptibles de nous soulever lorsque la vie, prise dans son sens le plus large, est menacée. Comment ces forces, psychiques, corporelles, sociales, nous apparaissent-elles ?

    par Mirna Boyadjan
  • De la main à l’intelligence artificielle : Migrations de Mat Chivers

    Sous le commissariat de Jean-François Bélisle et Anne-Marie St-Jean-Aubre, le Musée d’art de Joliette présentait récemment une exposition d’envergure intitulée Migrations de l’artiste multidisciplinaire britannique Mat Chivers. Avec un corpus de sculptures, dessins et vidéo, l’artiste rend visibles des relations entre le corps, la conscience et la technologie. Il interroge les inventions de l’humanité et les migrations du corps, du vivant et de la planète qu’elles entraînent.

    par Louise Boisclair
  • Lee Bul: Crash

    A 17-meter-long silver zeppelin floats over the archaeological exhibition presented on the museum’s ground floor. This is a foretelling outset for the visitor to the Gropius Bau, when entering Lee Bul’s retrospective exhibition, a creative universe that looks at the history of Korea through the lens of imagined futures and revolutionary utopias. After a critically-acclaimed presentation at the Hayward Gallery in London over the summer, Lee Bul: Crash arrives at the Gropius Bau in Berlin as Stephanie Rosenthal’s first show as the German institution’s director.

    par Anaïs Castro

A propos du magazine

Espace
Espace ESPACE art actuel présente et analyse les pratiques artistiques du domaine de la sculpture, de l’installation ou de toute autre forme d’art associée à la spatialité. Ses dossiers thématiques soulèvent divers enjeux esthétiques, politiques ou philosophiques. ESPACE s’avère un outil de réflexion et de compréhension indispensable pour qui veut se familiariser avec la situation de l’art au sein d’un univers culturel en pleine mutation. Ses chroniques, notamment «Art public et pratiques urbaines», ses entretiens, ses comptes rendus d’exposition et de livres, offrent aux lecteurs de multiples perspectives sur la spécificité de l’art actuel. Avec une mise en page soignée et des textes accessibles, mais rigoureux, la revue est majoritairement bilingue (Français et Anglais) et se veut l’unique revue favorisant les pratiques artistiques ayant pour enjeux la notion d’espace.

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