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Jaquette Stefan Zweig

Stefan Zweig

  • magazine : Europe
  • numero : 794 - 1995
  • date : 01 juin 1995
  • catégorie : Culture & arts

Sommaire

  • Le guetteur d’ombres

    Et Dieu sépara la lumière et les ténèbres : ces versets extraits du début de la Genèse auraient pu aisément figurer en épigraphe de chacun des ouvrages de Stefan Zweig consacrés à la littérature. Comment, par ailleurs, ne pas les rappeler lorsqu'on relit, une fois encore, le dernier message qu'il adressait à ses hôtes brésiliens et à ses amis dispersés de par le monde, quelques heures avant son suicide : « Puissent-ils voir encore les aurores après la longue
    nuit ! »?

    par Jean-Paul Corsetti
  • Au déclin de la tragédie

    Les drames de Stefan Zweig n'occupent sans doute pas aujourd'hui une place des plus en vue dans l'histoire du théâtre allemand au XXe siècle. Us n'en revêtent pas moins une importance particulière au sein de la création de cet auteur

    par Yves Iehl
  • Hermann Broch - Lettre à Stefan Zweig

    Depuis septembre 1935, Hermann Broch s'est installé à Môsern, au Tyrol, afin de consacrer tout son temps au nouveau roman qu 'il a entrepris d'écrire, Die Verzauberung (Le Sortilège). En 1936, Stefan Zweig publie Castellion contre Calvin et lui en adresse un exemplaire Broch le remercie de cet envoi par une lettre que nous publions ici.
    Traduit de l'allemand par Jean Guégan

    par Hermann Broch , Jean Guégan
  • Sigmund Freud et Stefan Zweig

    Rédigés en 1930, les trois essais de La Guérison par l'esprit paraissaient au printemps 1931 aux éditions Insel à Leipzig. C'était, avec Marie-Antoinette (1932), le dernier livre que Stefan Zweig publiait chez son éditeur de toujours.

    par Alain Faure
  • Rencontre avec Stefan Zweig

    Les multiples possibilités de l'aborder le rendent fascinant tout en brouillant son image : Stefan Zweig est l'un des auteurs de la première moitié du XXè siècle qui possède le plus de facettes.
    Traduit de l'allemand par Jean-Pierre Hàn

    par Erika Tunner
  • Stefan Zweig et la Vienne d’hier

    Aujourd'hui, le nom de Stefan Zweig, un peu plus de cinquante ans après son suicide au Brésil en 1942, évoque en premier lieu le «grand Européen», comme l'a appelé son ami Jules Romains : un citoyen du monde que seul le hasard, dirait-on, a fait naître à Vienne, et devenir écrivain de langue allemande. L'exposition qui s'est tenue à Salzbourg en 1992, commémorant le cinquantième anniversaire de sa mort, était consacrée non seulement à sa vie, mais aussi et surtout à cette «Europe de l'esprit» dont l'unité était son idéal.
    Traduit par l'auteur avec la collaboration de Béatrice Jean-Robert

    par Donald A. Prater , Béatrice Jean-Robert
  • Littérature interdite

    Max von der Griin est né en 1926 à Bayreuth. Après une période de captivité aux Etats-Unis au lendemain de la guerre, il devient mineur de fond dans la Ruhr de 1951 à 1964. Il publie ses premiers romans au début des années soixante - Hommes dans la nuit double, Feu follet et incendie... - et commence alors à vivre de sa plume. Il témoigne ici de l'importance que revêtit à ses yeux la découverte clandestine de l'oeuvre de Stefan Zweig dans l'Allemagne nazie.
    Traduit de l'allemand par Jean Guégan

    par Max von der Griln
  • Le joueur d’échecs

    Le soir du 21 février 1942, à Pétropolis, Stefan Zweig fit une partie d'échecs avec un ami, calmement, sans que rien ne laissât soupçonner que ce serait la dernière d'une longue série. Ce que nous ne savons pas c'est s'il la perdit ou la gagna, et encore moins s'il y joua, en son for intérieur, sa décision de vivre ou de mourir. Ce n'est pas une coïncidence non plus si la dernière nouvelle qu'il écrivit s'intitule Le Joueur d'échecs et rassemble, sous forme de symboles, tous les éléments d'une existence soumise, plus que de coutume, à deux forces contraires.

    par Monique Baccelli
  • Le médiateur

    Stefan Zweig a joué le rôle de médiateur entre les cultures. Pendant toute sa vie, il s'est efforcé de traduire, au sens large et noble du terme, d'informer, d'éduquer, d'inspirer, et de susciter l'approbation et l'enthousiasme en franchissant les frontières qui séparent les personnes, les littératures, les cultures et les nations. La clé de sa vie et de son oeuvre, on la trouve dans son introduction à Begegnungen mit Menschen, Biichem, Stàdten (Rencontres avec des hommes, des livres, des villes), recueil d'essais publié en 1937.
    Traduit de l'anglais par Nelly Stéphane

    par Nelly Stéphane , Harry Zohn
  • Le démon de la curiosité

    Ce fut par un mince recueil de poèmes, Cordes d'argent, que s'ouvrit en 1901 la carrière littéraire de Stefan Zweig. Dès ses années de lycée, il publiait des poèmes dans des revues et il avait formé le projet de les réunir en volume après son baccalauréat. En définitive, il n'en retint qu'un tiers à peine. Son talent fut alors salué par les poètes reconnus de l'époque : par Dehmel, par Liliencron

    par Lionel Richard
  • Représentations de la condition juive

    Rétrospectivement, l'antisémitisme viennois du tournant du siècle a pu paraître presque bénin. C'est en tout cas l'impression qu'avait Stefan Zweig à l'époque où il rédigeait - en pleine Seconde Guerre mondiale - son autobiographie Le Monde d'hier. Plein d'indulgence pour le bon vieux temps, il soulignait bien que la violence verbale à l'Université s'accompagnait d'injures et de voies de fait contre les juifs, mais selon lui les discours antisémites des hommes politiques dépassaient à peine le lot d'insultes permanentes auquel on était déjà habitué entre les diverses nationalités, entre Allemands et Tchèques par exemple.

    par Jacques le Rider
  • Ethique et esthétique

    Cher Stefan Zweig,
    On m'a demandé d'écrire sur vous, mais c'est à vous que j'ai choisi d'écrire. Par une impulsion semblable à celle qui surgit à la fin d'une histoire d'amour, je fais retour sur les périples de mes lectures.

    par Hélène Mortreuil
  • Stefan Zweig et la poésie “activiste”

    Ce qui intrigue chez Zweig c'est la discordance entre son plaidoyer pour une poésie «activiste», appelée à parler, non aux coeurs solitaires, dans leur intimité silencieuse, mais aux foules en fièvre, pour les électriser et les pousser à l'action, entre l'appel donc à une poésie tonitruante, ignorant les sentiments personnels, délicats et obscurs, et exaltant les passions violentes et fanatiques qui s'emparent des masses, et la poésie qu'il pratiquait — une poésie pleine de la retenue esthétisante du Jugendstil (...)

    par Ovid S. Crohmalniceanu
  • Habent sua fata libelli

    «Un météore solitaire», «un héros de la liberté intérieure», «un desperado de l'instinct» : c'est ainsi que Stefan Zweig définissait Rimbaud.
    Traduit de l'allemand par Jean-Baptiste Para

    par Jean-Baptiste Para , Stefan Zweig
  • Introduction au théâtre de Stefan Zweig

    Quand on évoque aujourd'hui le nom de Stefan Zweig le lecteur français pense tout d'abord au créateur d'émouvantes nouvelles, à l'auteur du roman La Pitié dangereuse, puis à l'historien qui écrivit un Fouché, une Marie Stuart, une Marie-Antoinette, au critique, commentateur de Verhaeren et de Romain Rolland, mais rarement à l'auteur dramatique.

    par Robert Dumont
  • Quelle Europe ? Stefan Zweig et Romin Rolland face à la montée des nationalismes

    Vingt-cinq ans après le début de la Grande Guerre, Stefan Zweig se dépeint dans le récit autobiographique Le Monde d'hier sous les traits d'un pacifiste de la première heure et dont e l'impression de n'avoir jamais cédé à la vague d'enthousiasme patriotique qui submergeait alors l'Europe.

    par Monika Natter
  • Lettres dans la mêlée

    La correspondance entre Romain Rolland et Stefan Zweig s'est étendue sur trente années.

    par Brigitte Vergne-Cain , Gérard Rudent
  • Exil et quête de la paix universelle

    Avant même de prendre la décision de quitter Salzbourg, Stefan Zweig aborda plus d'une fois le problème de l'exil sur un plan intellectuel.
    Traduit de l'allemand par Jacques Lajarrige

    par Marm H. Gelber , Jacques Lajarrige
  • Repères chronologiques par Isabelle Milkoff , Karine Seban
  • Le voyage au Yémen

    En novembre 1994, Aden fut le rendez-vous de poètes, écrivains, éditeurs, français et arabes, à l'invitation de l'ambassadeur de France, M. Marcel Laugel, et de l'Association de la Maison Rimbaud d'Aden que préside Abdelamir Chawki.

  • Rimbaud retrouvé

    A la fin du XDC siècle, Aden était, déjà, un grand port moderne que les Anglais avaient fort bien aménagé. Rimbaud y a habité, entre autres adresses, le Grand Hôtel de l'Univers, qui était un lieu de rencontres élégant et confortable.

    par Alain Jouffroy
  • L’intime, l’épique, le baroque

    Il est des poètes dont aucun bruit de couloir ou de salon ne signale la présence. Qui ne sont pas gibiers de thèses, papillons d'anthologies, habitués du sommaire des revues confidentielles, collectionneurs de recueils ciselés par des artistes, marginaux drapés dans leur marge ou prophètes d'aucun pays...
    Raymond Farina, Jean-Paul Auxemery, François Boddaert

    par Charles Dobynski
  • Le microcosmes de Barbet Schroeder

    Petit frère des cinéastes de la Nouvelle Vague, Barbet Schroeder (né en 1941) a assumé, en début de carrière, la fonction paradoxale de producteur de ses aînés. Fondateur, à vingt-deux ans, des Films du Losange, il a aidé à la réalisation de La Carrière de Suzanne (1962) et de La Boulangère de Monceau (1963) d'Eric Rohmer.

    par Raphaël Bassan
  • Les années russes de Marc Chagall

    Marc Chagall vit le jour en 1887 dans un quartier pauvre de Vitebsk, en Biélorussie. Sa mère tenait une épicerie, son père travaillait dans un entrepôt de harengs.

    par Jean-Baptiste Para

A propos du magazine

Europe
Europe La revue EUROPE a été fondée par Romain Rolland René Arcos, l'un de ses premiers animateurs parmi lesquels on compte Jean Guéhenno et Jean Cassou, expliquait ainsi le choix du titre : "Nous disons aujourd'hui Europe parce que notre vaste presqu'île, entre l'Orient et le Nouveau Monde, est le carrefour où se rejoignent les civilisations. Mais c'est à tous les peuples que nous nous adressons [...] dans l'espoir d'aider à dissiper les tragiques malentendus qui divisent actuellement les hommes". Jusqu'en 1939 où elle est suspendue à l'annonce de la signature du Pacte germano-soviétique, elle suit la route des communistes dans le combat anti-fasciste. À partir des années cinquante, Europe paraît sous la forme de numéros spéciaux et devient une revue littéraire de référence. La revue Europe a publié les textes d'auteurs aussi divers que Aragon, Jean-Richard Bloch, Céline, Emile Danoën, Jean Giono, Panaït Istrati, Tagore, Tristan Tzara...

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